(Actualisé avec nouvelles déclarations, contexte et proposition
sur le traité régissant les armes nucléaires)
par Guy Faulconbridge et Anton Kolodyazhnyy
Le ministre russe des
Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré dimanche être prêt
à rencontrer le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio,
précisant que les intérêts de la Russie devraient être pris en
compte pour qu’une paix intervienne en Ukraine.
« Le Secrétaire d’Etat Marco Rubio et moi comprenons le
besoin de communications régulières », a-t-il déclaré à l’agence
de presse étatique russe RIA.
« Il est important de discuter du problème ukrainien et de
promouvoir l’agenda bilatéral. C’est la raison pour laquelle
nous communiquons par téléphone et sommes prêts à organiser des
réunions en tête-à-tête quand nécessaire », a ajouté Sergueï
Lavrov.
Le Kremlin a démenti vendredi toute disgrâce du ministre
russe des Affaires étrangères auprès de Vladimir Poutine après
l’arrêt le mois dernier des efforts en vue d’organiser un sommet
entre le président russe et son homologue américain Donald
Trump.
Reuters et d’autres médias ont rapporté que Washington a
annulé le nouveau sommet entre les deux présidents après que le
ministère russe des Affaires étrangères a envoyé un message
indiquant que Moscou n’était pas enclin à répondre aux exigences
américaines sur le dossier ukrainien.
Près de quatre ans après le début de son invasion de
l’Ukraine, la Russie dit désormais contrôler 19% des terres
ukrainiennes qu’elle considère juridiquement comme russes, bien
que l’Ukraine et les puissances européennes ne l’ont jamais
accepté.
Sergueï Lavrov a rappelé que Donald Trump et Vladimir
Poutine se sont entendus sur des exigences du président russe
formulées en juin 2024 et des idées soumises par l’émissaire
américain Steve Witkoff, lors de leur sommet en Alaska en août
dernier.
Le président russe exige de l’Ukraine qu’elle renonce à
rejoindre l’alliance militaire de l’Otan et retire ses troupes
des quatre provinces que Moscou considère comme parties de la
Russie : Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia.
L’Ukraine a déjà rejeté toute reddition des terres
ukrainiennes et une adhésion à l’Otan reste un objectif
stratégique pour Kyiv, inscrit dans la constitution du pays.
« Nous attendons désormais la confirmation des Etats-Unis
que les accords d’Anchorage restent en vigueur », a déclaré
Sergueï Lavrov.
Il a par ailleurs ajouté que Washington avait informé
par voie diplomatique Moscou être en train d’étudier la
proposition de Vladimir Poutine de maintenir les dispositions
prises dans le Nouveau traité de réduction des armes
stratégiques (News Start), après son expiration le 5 février
2026.
(Bureau de Reuters; version française Zhifan Liu)