Elon Musk projette une immense usine de puces IA, la Tesla Terrafab, en collaboration potentielle avec Intel. Aucun accord n’est encore signé, mais les ambitions sont claires.

Après le feu vert des actionnaires à un plan de rémunération pouvant atteindre 1.000 milliards de dollars, Elon Musk a remis la pression sur les puces. Il veut faire passer Tesla à l’échelle sur l’IA, et vite. « Je suis complètement accro aux puces en ce moment. Je n »ai que les puces en tête. », a lancé Elon Musk, selon Les Echos. Une obsession qui débouche sur un projet hors norme.

Vers une alliance avec Intel pour la “Terrafab” ?

Elon Musk ne veut plus dépendre uniquement des fondeurs actuels pour ses puces. « Je ne vois pas d’autre moyen d’atteindre le volume de puces que nous recherchons. C’est indispensable ». L’usine serait « comme une giga usine, mais en beaucoup plus grand ». Et le nom est déjà posé : « Tesla Terrafab« . L’objectif est clair, la cadence aussi. La route, elle, reste à tracer.

Sur un éventuel partenaire, Musk a lancé : « Vous savez, on pourrait peut-être faire quelque chose avec Intel« . Puis il a précisé : « Nous n’avons signé aucun accord, mais il serait probablement judicieux d’entamer des discussions. » Intel veut relancer son activité fonderie avec le procédé Intel 18A (équivalent 2 nm). L’idée plaît aux marchés : l’action Intel a bondi de 4 % après la clôture. Le gouvernement américain a d’ailleurs récemment pris 10 % du groupe. Problème, bâtir une fab de pointe coûte des dizaines de milliards de dollars (soit des dizaines de milliards d’euros). Autant dire que la facture pique.

Une nouvelle génération de puces pour soutenir les ambitions du FSD et des robotaxis

Aujourd’hui, Tesla utilise une puce de quatrième génération pour ses systèmes de conduite, dont le logiciel Full Self-Driving. La AI5 doit suivre : quelques unités en 2026, puis une production de volume en 2027. La sixième génération, AI6, resterait sur les mêmes usines, avec environ deux fois les performances, pour une montée en cadence mi‑2028. Un cap nécessaire si Tesla veut convertir plus de 10 millions de clients au FSD, mettre en circulation un million de robots‑taxis et vendre un million de robots humanoïdes.

Côté fabrication, la AI5 est attendue sur plusieurs sites chez TSMC à Taïwan et aux États‑Unis, ainsi que chez Samsung en Corée du Sud. Un « double sourcing » logique pour sécuriser les volumes. Samsung a d’ailleurs signé un gros contrat avec Tesla. Pour la génération suivante, AI7, Musk veut aller plus loin en internalisant la production dans sa Terrafab. Et si l’hypothèse d’Intel 18A se concrétise, elle pourrait coller au tempo industriel visé. Reste à voir si le calendrier tiendra face aux réalités d’une fab géante.