Par

Juliette Cardinale

Publié le

9 nov. 2025 à 13h32

C’est l’un des grands projets du mandat de Pierre Hurmic, qui ambitionne de faire de Bordeaux « une ville solaire ». Recouvert de panneaux solaires, le toit de la base sous-marine doit devenir « une source d’énergie locale unique en France », soulignait le maire il y a quelques mois. Mais à peine démarré début juillet 2025, le chantier s’est heurté à un problème de taille : la liquidation judiciaire d’EverWatt, maison mère de la société BoucL Énergie en charge du projet.

Une nouvelle rassurante 

Alors que le projet semblait battre de l’aile, la mairie de Bordeaux avait évoqué « un décalage, mais pas un abandon ». Le projet restait « solide et attractif », affirmait la municipalité mi-septembre. Les choses semblent être en bonne voie. Ce vendredi 7 novembre 2025, la mairie de Bordeaux a pu partager une nouvelle rassurante. La société BoucL Énergie vient d’être rachetée par la société Nexhos.

La reprise a été validée par le tribunal de commerce, après l’examen de plusieurs offres de rachat. La société Nexhos « s’est engagée à respecter les engagements définis dans l’appel à manifestation d’intérêt initial, notamment la mise en œuvre d’un dispositif garantissant au moins 50 % d’autoconsommation collective partagée au bénéfice du quartier et des acteurs locaux », affirme la Ville de Bordeaux.

Un projet ambitieux

Le premier panneau avait été posé le 1er juillet dernier, juste avant qu’EverWatt soit placée sous le contrôle d’un liquidateur judiciaire. Espérée à l’origine en mai 2026, la mise en service aura donc un peu de retard, mais elle devrait bien avoir lieu.

« La Ville de Bordeaux se tient prête à travailler avec ce nouveau partenaire afin de mener à bien la solarisation de la Base sous-marine », tient à rassurer la municipalité. La transformation du toit du site construit par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale est « un projet emblématique de la politique publique de la Ville de Bordeaux et de son engagement dans l’alliance de Bordeaux pour le développement de l’énergie solaire ».

Pour rappel, une fois solarisée sur 22 000 mètres carrés, la base sous-marine doit produire l’équivalent de la consommation annuelle moyenne d’électricité de 770 foyers bordelais. « Cette production d’énergie permet d’éviter l’émission de 800 tonnes de CO2 par an soit 400 allers-retours Paris / New-York », détaillait en juillet la mairie de Bordeaux.

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