ASNL – Laval
Ce vendredi à 20 h
L’expression d’origine allemande « schadenfreude », vous connaissez ? Cela consiste à ressentir un plaisir malsain en observant le malheur des autres. On ne sait pas si beaucoup de monde, à l’ASNL, possède la référence, mais on peut vous assurer que personne au club n’a le sourire en voyant le prochain visiteur du stade Marcel-Picot, en l’occurrence le Stade Lavallois, traverser des heures bien plus compliquées encore (0 victoire et 1 seul but inscrit lors des 7 dernières journées). Toujours privés de la créativité de Zakaria Fdaouch et confrontés à une hécatombe au poste de gardiens (grave blessure de Martin Sourzac, forfait de Kenzo Noël), les Nancéiens pensent, d’abord, à régler leurs propres problèmes. « On se concentre sur nous, sur notre jeu. On ne se focalise pas sur Laval mais, si on fait un bon match et qu’on gagne, on sait qu’on laissera les Lavallois bien derrière nous au classement » résume l’attaquant nancéien Brandon Bokangu.
L’expérience de Nancy-Bastia
Avant la petite coupure du championnat et l’entrée en lice en Coupe de France (7e tour contre Tomblaine) , ce serait déjà bien, très bien même, de vivre les deux prochaines semaines en comptant trois points de plus au classement. Autrement dit, l’ASNL a besoin d’une victoire, ce vendredi soir contre Laval, pour chasser la frustration et la déception de la dernière défaite au Mans (1-0) , en n’ayant pas réussi à surfer sur le soulagement apporté par le retour d’un succès, trois jours plus tôt, face aux Bastiais à Picot (1-0).
Voilà, d’ailleurs, le promu nancéien parti pour une nouvelle soirée à fort enjeu, à domicile, contre un adversaire englué dans une vilaine série. Comme face à la lanterne rouge bastiaise , il y a une dizaine de jours. Puisque l’ASNL avait bien négocié psychologiquement cette réception de Bastia, on peut imaginer que l’expérience va lui servir, ce vendredi soir. Pas question d’être l’équipe qui va relancer Laval.
Seulement quatre matches de L2 avant la trêve hivernale
Dans cette Ligue 2 encore extrêmement serrée, avec seulement 6 points d’écart entre le 6e et le 15e, c’est le genre de rendez-vous qui vaut cher, bien sûr, mais ce n’est pas non plus une finale pour le maintien. Loin de là. Pour Pablo Correa , ce n’est d’ailleurs pas encore le moment de tirer des conclusions : « L’heure du bilan viendra à la trêve hivernale. Il nous reste quatre matches de championnat avant la fin de la phase aller, seulement quatre matches. Et le premier de ces quatre matches, c’est Laval qui accapare toute notre attention. Cela ne fera pas beaucoup de matches de L2 d’ici la trêve, en sachant que l’on est début novembre. D’où la nécessité de passer des tours en Coupe de France, aussi ».
Manque de force
Dans le jeu, on n’a pas l’impression que c’est le jour et la nuit entre l’ASNL qui carburait au super au début de saison et l’ASNL qui avance trop lentement en ce moment (2 victoires lors des 10 dernières journées). Mais cette baisse de régime n’est pas non plus un hasard, comme l’explique Pablo Correa : « On est moins adepte du pressing, on tente un peu moins, on est moins tranchant, on souffre également d’un manque de force par moments. Mais je vois aussi mon équipe en capacité de réagir en permanence et, ça, c’est très important. On est une équipe jeune en Ligue 2, perfectible, avec une marge de progression ».
Une ASNL qui semble, donc, avoir encore besoin de temps pour trouver son rythme de croisière dans ce championnat. Pour y parvenir dans un futur très proche, il faudra commencer par bien négocier l’instant présent, ce vendredi contre Laval, à l’occasion de la 14e journée de championnat, déjà.