Par
Olivier Cortinovis
| Journaliste
Sportif frustré (les ligaments croisés tu connais…) qui a choisi le journalisme pour tacler ceux qui ont réussi. Mon volume de jeu me permet aujourd’hui de couvrir toujours autant de terrain, des grands shows de la TNT (Koh-Lanta, Star Academy, Pékin Express) aux séries les plus confidentielles sur Netflix. Avec un seul credo dans la musette : celui de raconter des histoires avec de l’humain et un peu d’humour dedans
Très attendu par les abonnés de la plateforme, le long-métrage de Guillermo del Toro n’a pas raté son lancement.
Bande annonce de « Frankenstein », disponible sur Netflix © Netflix / SGP / BESTIMAGE
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Un démarrage monstrueusement foudroyant. « Chef d’oeuvre annoncé » par la critique, « Frankenstein » s’est imposé illico en tête du classement des contenus les plus visionnés sur Netflix dans le monde. En prenant la place de numéro un sur la plateforme de streaming, 24 heures après sa sortie le 7 novembre, le film de science-fiction signé Guillermo Del Toro dépasse une autre grosse production, le thriller « A House of Dynamite » pilotée par Kathryn Bigelow. 81 pays l’ont en effet placé en tête de gondole, dont la France, les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore le Brésil, selon les chiffres publiés par le site spécialisé « Flixpatrol ». Un ras-de-marée qui peut s’expliquer par la qualité de l’adaptation du roman de Mary Shelley, publié en 1818, comme par la promotion accordée par Netflix pour sa production la plus attendue de la fin d’année.
Un budget colossal bien amorti
Le géant américain a en effet misé gros sur ce projet au budget de 120 millions de dollars qui explose aujourd’hui à l’écran. Son réalisateur a réalisé le rêve d’une vie en revisitant le mythe de cette créature, véritable icône de la culture pop. Dans cette version, signée des mains du cinéaste oscarisé (« La forme de l’eau »), le drame gothique s’organise autour d’un dispositif en deux parties : la première suit un scientifique obsédé par la vengeance de la mort de sa mère et déterminé à créer un monstre pour assouvir cette soif de représailles. La seconde moitié s’attarde sur cette créature, plus empathique que terrifiante, et magistralement incarnée par un impressionnant Jacob Elordi. Le tout est d’une beauté folle tout en respectant la construction narrative de l’oeuvre originelle.
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Vers un long règne au sommet ?
Encensé par la presse pour son travail, notamment esthétique, Guillermo del Toro semble avoir d’ores et déjà réussi son pari. En plus d’avoir exaucé son voeu le plus cher grâce à une bonne fée nommée Netflix, le Mexicain a pu lire les critiques élogieuses et quasi-unanimes décernées par la critique. Du « Parisien », qui relève une production « magnifique, remarquablement servie par des artifices et des effets spéciaux à l’ancienne », au « Monde » à court d’arguments pour se jeter sur ce long-métrage « inspiré, tous invitent leurs lecteurs à redécouvrir ce classique de la littérature sous le prisme du maître du cinéma fantastique. Un « aboutissement » pour ce dernier qui devrait se traduire par un long règne comme leader du Top 10 des contenus les plus regardés et des records de visionnage dans le monde