Et pourquoi pas un festival d’Angoulême sans auteurs ? En annonçant, ce samedi 8 novembre, la reconduction de 9e Art + à la tête du festival, l’association fondatrice du premier événement de bande dessinée de France précipite une crise qui semble désormais inéluctable. Le pas de côté tenté par l’association, qui exige un attelage entre les deux structures finalistes de l’appel à projet, semble ne convenir à personne ou presque tant il s’agit du mariage de la carpe et du lapin : d’un côté, il y a la société privée 9e Art +, aux commandes du festival depuis dix-huit ans et unanimement rejetée par les autrices, les auteurs et les éditeurs ; de l’autre, la Cité de la BD, établissement public perpétuellement méprisé par le festival.
L’une des réactions que l’on guettait le plus, après la décision de l’association, était celle du syndicat national de l’édition (SNE), qui regroupe les plus gros éditeurs de bandes dessinées. Après avoir menacé en j