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Rédaction Paris
Publié le
25 avr. 2025 à 18h58
Il ne fait pas bon faire sauter les crêpes lorsque l’on est vendeur à la sauvette à Paris. Jeudi 24 avril 2025, la préfecture de Police a mené une opération ciblée contre ces marchands de rue présents au pied de la tour Eiffel et du côté du pont d’Iéna.
Risque sanitaire et concurrence
Lors de cette action, relayée sur le compte X de la préfecture, les policiers ont procédé à l’interpellation de 5 personnes. Cinq chariots contenant matériel et denrées ont été saisis. Par la suite, 25 kg de nourriture ont été détruits.
Le but : limiter les risques sanitaires, mais aussi les préjudices commerciaux causés aux professionnels établis alentours.
Fin octobre, Mourad, gérant du Carrefour City de la rue Marx-Dormoy (18e), figure incontournable du secteur et personnage à la bonhomie communicative, avait été blessé alors qu’il tentait de disperser les vendeurs à la sauvette agglutinés devant son magasin. En janvier, une rixe éclatait entre plusieurs vendeurs de cigarettes à la sauvette dans le 13ᵉ arrondissement. Certains étaient armés de bâtons. Un blessé était à déplorer. Dix personnes, dont la victime, ont par la suite étaient interpellées.
En mars, des commerçants des abords de la tour Eiffel estimaient auprès d’actu que la présence de vendeurs à la sauvette leur faisait perdre une partie de leur chiffre d’affaires.
Vidéos : en ce moment sur Actu« Restaurer la sécurité du quotidien »
Cela fait des années que la préfecture de Police lutte contre le phénomène des colporteurs, disséminés aux quatre coins de la capitale, et qui occasionne violences et insécurité. Les opérations coups de poing ainsi que les démantèlements de réseaux sont fréquents. Mais ne semblent pas suffisants pour mettre un terme à ces pratiques illégales : 8 709 faits de vente à la sauvette ont été signalés en 2024. Des chiffres en hausse de 23,8 % par rapport à 2023 et de 92,2 % pour l’année 2022.
Il y a peu, le préfet de Police, Laurent Nuñez, et l’adjoint à la sécurité de la mairie de Paris, Nicolas Nordman, ont évoqué un nouveau plan d’action pour « restaurer la sécurité du quotidien ». La méthode : cartographier les « points chauds » à Paris et dans la petite couronne et y déployer massivement les brigades anticriminalité et les brigades territoriales de contact. Mais aussi « renforcer le déploiement de la police municipale ».
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