Dimanche 9 novembre,
Sylvie Testud faisait partie des invités de Frédéric Lopez dans
Un dimanche à la campagne.
L’occasion pour elle de revenir sur les moments forts de sa
carrière, mais aussi de se confier sur sa vie privée.
C’est au cœur d’une maison
chaleureuse, entourée de Garou, Éric Dupond-Moretti et de
l’animateur, que l’actrice a parlé d’un sujet difficile : celui de
son père absent qu’elle a rencontré à 34 ans.
Un dimanche à la campagne : Sylvie Testud comme
rarement
Depuis plus de vingt-cinq ans,
la mère de deux enfants se fraye un chemin dans le paysage du
cinéma et du théâtre français. L’actrice lyonnaise, aujourd’hui
âgée de 54 ans, s’est fait connaître avec le film Les Blessures assassines en 2000. Mais
c’est grâce à son rôle dans Stupeur et tremblements qu’elle obtiendra le
César de la Meilleure actrice. Dernièrement, on
l’a surtout vue sur les planches, notamment dans Tout le monde savait d’Élodie Wallace
et La Vérité de Florian
Zeller.
Mais
la vie de la comédienne n’a pas été un long fleuve tranquille.
Issue d’une famille modeste, elle a grandi avec un père absent. Un
sujet tabou dans sa famille : “C’était l’innommé. On ne pouvait pas dire son nom.”
Elle ne savait rien de lui, si ce n’est qu’elle lui ressemblait. Un
jour, alors qu’elle avait 34 ans, elle l’a croisé dans un théâtre :
“Je jouais une pièce au
théâtre de la Croix-Rousse de Stefan Zweig.” Alors qu’elle
incarne un personnage en fauteuil roulant, elle s’avance sur scène
et croise le regard d’un homme : “C’est sûr que c’est lui”,
explique-t-elle. Par la suite, elle ne le recroisera pas ce
soir-là, mais elle l’aura au téléphone.
Sylvie Testud raconte sa
première rencontre avec son père
Après l’avoir idéalisé toute
sa vie, elle le rencontre donc pour la première fois :
“C’est un monsieur de
chair et d’os. J’ai créé quelque chose de tellement grand.
Il m’a plu, il était gentil, il était drôle. Mais il n’était pas
assez fort par rapport à ce que j’ai créé, moi.”
Lorsque Garou lui demande
pourquoi elle ne l’a pas fait plus tôt, elle explique :
“J’avais trop peur de faire
de la peine à ma maman.” Ses parents sont décédés à cinq mois
d’intervalle de la même chose, et son père lui a même laissé un
héritage, ainsi qu’au reste de sa fratrie : “Le seul moment où il nous donne quelque chose,
c’est quand il meurt. C’est quand même fou.”