Nous venons d’apprendre que la Grande-Bretagne a déployé des experts et du matériel de défense en Belgique après une semaine d’activité perturbatrice des drones qui a forcé les aéroports de Bruxelles, Charleroi et Liège à suspendre les vols et a suscité des inquiétudes quant à la sécurité des infrastructures essentielles.
Cette mesure fait suite à des déploiements similaires de la part de la France et de l’Allemagne. Le ministre belge de la Défense Theo Francken a remercié Londres pour son soutien, affirmant que les équipes supplémentaires renforceront les efforts nationaux de protection de l’espace aérien autour des aéroports, des ports et des sites militaires.
Augmentation de l’activité des drones dans l’espace aérien belge.
Des drones non identifiés ont été repérés au-dessus des aéroports de Bruxelles, Charleroi et Liège la semaine dernière, clouant au sol ou détournant des vols, tandis que d’autres drones ont survolé le port d’Anvers et plusieurs installations militaires.
Les services de renseignement belges estiment que les incursions font partie d’un schéma plus large d’interférence hybride, bien que le gouvernement ait évité de nommer directement la Russie. Francken a seulement déclaré que Moscou restait « un suspect plausible ».
Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a suggéré que les incidents pourraient être liés aux discussions en cours au sein de l’UE sur l’utilisation des avoirs russes gelés (dont beaucoup sont détenus dans Euroclear en Belgique) pour soutenir la défense de l’Ukraine, alors que Moscou a rejeté toutes les accusations.
Le National Air Security Center de la Belgique devrait être pleinement opérationnel d’ici le 1er janvier 2026, mais les autorités ont demandé l’assistance immédiate de leurs partenaires alors que l’activité des drones à travers l’Europe continue de s’intensifier.
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