Par

Lucie Fraisse

Publié le

10 nov. 2025 à 7h12

Ce sont des chalets abandonnés depuis de longs mois dont la destruction a débuté il y a peu. Autour du chantier de démolition, des rubalises barrées de rouge et blanc indiquent « danger amiante ». Alors que les engins s’activent, on remarque des bouts de bric et de broc de ces anciens bâtiments abondamment tagués. La destruction de ces chalets situés à proximité immédiate du bassin des Filtres, à Toulouse, n’a rien d’anodin : elle augure en effet d’importants changements dans le quartier des Amidonniers.

Espace naturel entouré de grands arbres
Les bâtiuments détruits datent du lendemain de la seconde Guerre mondiale.
Les bâtiments détruits datent du lendemain de la Seconde Guerre mondiale. (©L.F./actu Toulouse)

Le bassin des Filtres, c’est une étendue d’eau située entre la rue des Amidonniers et l’allée de Brienne. Un espace naturel entouré de grands arbres, lieu de promenade des riverains.

À côté de ce bassin des Filtres, Voies navigables de France est propriétaire d’un bâtiment technique et de plusieurs chalets. Des chalets qui ont été installés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, comme logements destinés aux agents de VNF.

Neuf chalets déjà détruits

Des bâtiments aujourd’hui vieillissants, abandonnés, qui ont parfois été squattés, dont la destruction a été décidée par VNF.

« Neuf bâtiments ont déjà été démolis », indique ainsi Nolwenn Daniel pour VNF. « Quatre doivent être détruits cette année. Il en restera trois, certains sont encore occupés par des agents ».

L’idée, une fois l’ensemble des bâtiments détruits, est de vendre les terrains à des promoteurs pour un projet de réaménagement.

Quatre chalets doivent être détruits, il en restera alors trois.
Quatre chalets doivent être détruits, il en restera alors trois. (©L.F./Actu Toulouse)

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Pas de calendrier défini, un projet à imaginer

« Attention, tout n’est pas constructible, notamment à proximité immédiate du bassin des Filtres », prévient Nolwenn Daniel. « Selon nos estimations, on pourrait construire environ 2 000 m² de logements et bureaux ».

Un projet à la temporalité longue : VNF n’a, à ce stade, pas décidé de l’avenir précis du site et explique n’avoir pas de calendrier sur les travaux. Une certitude cependant : le devenir du site doit être discuté avec les riverains du quartier et Toulouse Métropole.

Cet espace doit en effet aussi rester un lieu de promenade, à valoriser par des aménagements. La MJC des Amidonniers située à proximité, dans des bâtiments plutôt vieillissants, pourrait aussi prendre place dans de nouveaux bâtiments construits sur le site libéré par la destruction des chalets.

Un restaurant dans la maison du barragiste

À noter, l’aménagement des alentours des bâtiments de VNF au bassin des Filtres a en fait débuté il y a quelques années. Depuis 2021, la maison du barragiste a été conservée et transformée en restaurant. Le Gros arbre est devenu depuis un lieu de sociabilité important pour les quartiers des Amidonniers et des Sept Deniers.

La maison éclusière de l’horloge, face au bassin de l’Embouchure, sera, elle aussi, conservée.

L’un des « bijoux du collier canal »

Plus globalement, VNF tient à ce que le programme s’intègre dans le projet de Grand parc Canal porté par la Métropole toulousaine. Un projet qui vise à mettre en valeur les canaux qui traversent le territoire.

« VNF s’est engagé avec Toulouse métropole sur une réflexion sur l’avenir des trois sites : celui des Amidonniers donc, mais aussi au niveau de l’écluse Saint-Pierre et de la cale de Radoub », détaille Nolwenn Daniel. « On peut dire que ce sont les trois bijoux du collier que forme le canal sur le territoire ».

Les travaux de l’un de ces « bijoux » sont en passe de se terminer : les aménagements le long du canal de Brienne au niveau de la Toulouse school of economics (TSE) doivent être livrés d’ici la fin de l’année.

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