Éric Dupond-Moretti dans «Un dimanche à la campagne»
Capture d’écran

L’ancien ministre de la Justice était l’invité de Frédéric Lopez dans «Un dimanche à la campagne» ce 9 novembre sur France 2. L’occasion pour lui de revenir sur son enfance.

Le grand public le connaît essentiellement sous la casquette de garde des Sceaux sous le gouvernement Castex, Borne puis Attal. Éric Dupond-Moretti était l’invité, ce 9 novembre, de Frédéric Lopez dans «Un dimanche à la campagne».

Et dès les premières minutes de l’émission, l’émotion l’a saisi lors de la traditionnelle séquence de la grange. Le journaliste a questionné l’avocat sur son enfance, passée auprès de ses grands-parents à la campagne. Dès le plus jeune âge, son destin a été marqué par un premier drame. «Mon père est mort d’un cancer à 25 ans. J’ai été aidé en permanence par mes grands-parents paternels. […] et l’amour des mots me vient de là, grâce à eux», a reconnu Éric Dupond-Moretti. Et d’ajouter : «Avec le recul, mon père mort est mieux qu’un père absent.» 

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Sa mère, femme de ménage immigrée italienne, a pris la décision de l’envoyer en pension pour lui garantir de bons résultats scolaires. Là-bas, il va prendre conscience d’une certaine réalité. «Je vais découvrir très vite les différences sociales et je vais en faire un moteur. Quand je vais aller à l’université, je vais immédiatement travailler pour m’émanciper de cette condition que je trouve difficile», a expliqué l’ancien ministre de la Justice.

En parallèle, sa vocation s’est dessinée en réaction à un deuxième drame survenu dans sa vie. «La famille de ma mère est arrivée en France. Mon grand-père s’est fait assassiner, on a découvert son corps le long de voies ferrées», a-t-il livré avec émotion. Avant de déplorer : «Tout le monde s’en est foutu. On l’évoquait dans les repas de famille. Moi, j’ai su très vite que mon grand-père avait été assassiné, mais que personne n’avait rien fait.» En plus de cette injustice, pour laquelle aucune enquête n’a jamais été ouverte, Éric Dupond-Moretti a également été marqué par une histoire judiciaire où l’accusé a été condamné à la peine de mort. «Ça fait partie des choses qui m’ont conduit vers le métier d’avocat», a reconnu celui qui a finalement choisi la voie du droit pénal.