Sylvie Testud dans «Un dimanche à la campagne»
Capture d’écran

La comédienne s’est livrée sur les succès et les échecs de sa carrière auprès de Frédéric Lopez, mais également de son enfance marquée par une absence paternelle.

Deux César, un Molière. À 54 ans, Sylvie Testud continue de briller tant derrière une caméra de cinéma que sur les planches des théâtres. Actuellement en scène aux côtés, entre autres, de Stéphane de Groodt et de Clotilde Courau dans la pièce La vérité, elle s’est prêtée à la parenthèse proposée par Frédéric Lopez le temps d’un «Dimanche à la campagne».

Invitée avec le chanteur Garou et l’avocat et ancien ministre Éric Dupond-Moretti, la comédienne a touché les téléspectateurs par son authenticité, son humour mais également par le récit de son enfance, marquée par l’absence de son père. «Il est parti quand j’avais deux ans. Ma sœur aînée en avait quatre et ma petite sœur allait venir», a-t-elle déclaré en expliquant avoir tenu le rôle de protectrice de ce quatuor féminin. N’ayant aucune information sur ce père dont le nom était devenu tabou, Sylvie Testud l’a alors idéalisé. «Pour moi il était blond, aux yeux bleus. Il était hyper sympa, hyper drôle, il faisait super peur, il était hyper méchant, enfin tout.»

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Celle qui est devenue une actrice de renom n’a fait la rencontre de son géniteur que sur le tard, alors qu’elle s’était déjà établie en tant que femme. «Je jouais une pièce au théâtre de la Croix Rousse de Stéphane Zweg, La pitié dangereuse. J’arrive sur scène et là c’est comme si quelqu’un m’avait dit : “regarde ce type”. Je n’avais même pas dit un mot, je le vois et je me dis que c’est sûr que c’est lui», s’est-elle souvenue. Elle a alors fait part de cette certitude à son partenaire de jeu, qui ne peut qu’approuver l’évidence. Bouleversée par cette incursion dans sa vie, Sylvie Testud s’est alors questionnée sur la marche à suivre. «J’étais dans tous mes états. D’un coup il était vivant, d’un coup il existait», a-t-elle reconnu. Tous ses amis lui ont alors conseillé de prendre contact avec cet homme, chose qu’elle a faite.

«Je ne savais pas comment m’adresser alors j’ai dit : “Bonjour, c’est Sylvie Testud”. Et au bout du fil j’entends, et ça m’a tuée : “eh c’est bien de me téléphoner”», a-t-elle imité prenant l’accent du Sud. Et de poursuivre : «Je ne savais même pas qu’il avait un accent. Je ne savais pas où il était né, je ne savais rien. Ce qui m’a le plus tuée c’est qu’il m’a proposé qu’on se voit. Je pensais qu’il allait me dire le lendemain mais il me dit mercredi en huit. Je m’en rappellerai toute ma vie. Mercredi en huit. Le gars n’était pas pressé en fait. Il s’en foutait mais j’ai accepté et on s’est vus une semaine après.»