Lucas Chevalier, ici lors du match PSG-Bayern Munich en Ligue des champions, le 4 novembre 2025.

IBRAHIM EZZAT / NurPhoto via AFP

Lucas Chevalier, ici lors du match PSG-Bayern Munich en Ligue des champions, le 4 novembre 2025.

EN BREF Lucas Chevalier, gardien du PSG, a été critiqué pour le like d’un post lié au RN.
Il se défend sur Instagram, assurant que ce like est accidentel et qu’il ne partage pas les idées d’extrême droite.
Éric Ciotti soutient Chevalier, dénonçant des injures racistes, notamment le « racisme anti-blanc ».

FOOTBALL – Période mouvementée pour Lucas Chevalier. Le gardien du PSG, loin d’être irréprochable sur le terrain avec son club ces derniers temps, doit en plus affronter une vindicte populaire sur les réseaux sociaux.

Tout est parti du like (supprimé depuis) d’un post Instagram lié au Rassemblement national dans la nuit de samedi à dimanche. Publiée sur le compte « spittinfakt », cette vidéo montre un extrait d’une intervention de Julien Aubert, actuel vice-président des Républicains (LR), sur le plateau de LCP en juin 2024. Celui-ci y affirmait alors son soutien au parti d’extrême droite en cas de choix à faire face au Nouveau Front populaire (NFP) pour les élections législatives anticipées à l’époque.

« Je ne vais pas reprocher à Marine Le Pen ce qu’a fait son père, de la même manière qu’elle n’est pas responsable de ce qu’a fait son grand-père », expliquait alors l’ancien député alors qu’il était relancé par un journaliste sur l’héritage du Front national lié « au pétainisme » et aux « Waffen-SS ».

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Lire la Vidéo « Le mal est fait »

Pour sa défense, le gardien de but de 24 ans a plaidé l’« action accidentelle ». Il s’est exprimé dans trois longues stories sur son compte Instagram, publiées dans la nuit de dimanche à lundi, après la victoire de son club à Lyon (3-2) en Ligue 1, comme l’ont repéré plusieurs médias dont Le Parisien et L’Équipe.

« J’ai pu voir ce qu’il a pu se dire à mon propos la soirée précédente, concernant le fait que j’ai liké une publication sur Instagram d’une orientation politique, que je ne partage pas bien évidemment. Je ne cherche pas à vous convaincre mais il est désolant de savoir qu’en scrollant et en laissant un like sans s’en être rendu compte sur une publication, et qu’au réveil de votre sieste pour préparer le match, vous êtes informé que votre image est salie de haut en bas pour une action accidentelle, ça m’emmerde », a-t-il écrit dans cette story prenant des airs de communiqué de presse.

Ciotti dénonce le « racisme anti-blanc » qui vise Chevalier

« Je ne suis pas là pour vous étaler mon éducation et mes revendications politiques car je suis avant tout footballeur. Mais il est certain que toute personne qui me connaît, sait très bien à quel point je suis une personne dont mes parents et ma famille m’ont inculqué des valeurs, du respect, et qu’en aucun cas je me permettrais de penser ces choses-là », a-t-il poursuivi.

Mais pour lui, « le mal est fait et les choses ont été prononcées à mon égard ». « Vous avez essayé de me faire passer pour un facho, et ce n’est pas moi que vous visez, mais ma famille entière. Je ne me mettrais jamais en victime mais les limites ont été dépassées, et de très loin », conclut le joueur parisien, très amer.

Parmi les réactions à cette polémique, on note celle de l’ancien président des Républicains Éric Ciotti, désormais allié de Marine Le Pen. Il lui apporte son « soutien total », estimant que le gardien est « victime d’injures racistes », notamment de « racisme anti-blanc ».