Publié : 12h05 – Modifié : 12h08 Dolorès CHARLES

Mois de sensibilisation à la santé masculine

Mois de sensibilisation à la santé masculine

Crédit : Pixabay

Le Mois de sensibilisation au dépistage des cancers masculins a démarré. A Nantes, l’hôpital privé du Confluent annonce pour l’occasion la création d’un centre d’urologie, spécialisé notamment dans la prise en charge des cancers. Un barbier éphémère est prévu le 14 novembre sur place.

Après Octobre rose, place à Novembre bleu, le mois de sensibilisation à la santé masculine. Appelé aussi Movember, ce mouvement vise à démocratiser le dépistage des cancers masculins, mais quels sont-ils ? On pense au cancer de la prostate ou du testicule, mais il y a plus rare le cancer du pénis.

 

Comment se déroulent les opérations de dépistage ?

 

Hélène Hamon a joint le Dr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à Nantes. L’établissement a créé un centre d’urologie, spécialisé notamment dans la prise en charge de ces cancers. Cette initiative s’accompagne d’un programme d’actions de prévention, destiné au grand public, tout au long du mois de novembre, et des consultations de dépistage sont proposées.

« En ce qui concerne le dépistage du cancer du testicule, ce n’est pas un dépistage à proprement parler, c’est plus une surveillance individuelle qui se fait par autopalpation. Lorsqu’on se lave sous la douche, il faut palper les testicules, si jamais un nodule ou une masse apparaît, le fait de l’avoir examiné régulièrement fait qu’on s’en rendra compte immédiatement.

Au niveau de la prostate, c’est un peu différent puisque c’est une surveillance qui va être essentiellement biologique par une prise de sang. C’est un marqueur qu’on appelle le PSA, qui est un marqueur à la fois spécifique à la prostate, mais qui n’est pas du tout spécifique du cancer de prostate. C’est une prise de sang, qui peut être proposée chez les hommes à partir de 50 ans par les médecins généralistes, et qui va permettre éventuellement de déclencher un signal d’alerte, qui peut conduire à une consultation spécialisée. Un PSA élevé ne signifie pas qu’il y a un cancer derrière, mais ça justifie effectivement un bilan urologique.« 

Dr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à NantesDr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à Nantes

Crédit : Hélène Hamon

 « Ce sont des cancers qui se soignent bien à condition d’être pris en charge tôt »

« Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Le cancer du testicule, lui, est moins fréquent, mais va toucher une population plus jeune, entre 15 et 30 ans. Et tout ce mois de sensibilisation s’adresse aux plus jeunes qui parfois ne consultent pas ou trop tardivement parce que justement, il y a une gêne ou une pudeur. Ce sont des cancers qui se soignent bien à condition d’être pris en charge tôt. C’est surtout vrai pour le cancer de prostate qui est une maladie avec deux visages : un cancer localisé qui va évoluer lentement, qui va donner peu de symptômes et qui, effectivement, est totalement curable à ce moment-là.

Et plus tardivement, quand le cancer déborde de la prostate, il va avoir une évolution qui va s’accélérer, explique Dr Brice Muller, urologue à Nantes. C’est pour ça que le dépistage est important puisqu’il va nous permettre d’identifier ces foyers cancéreux justement au stade où on peut les traiter efficacement. »

Dr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à NantesDr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à NantesRuban bleu

« Jusqu’à maintenant, poursuit le Dr Muller, on avait un stand à la clinique où on pouvait accueillir le grand public et échanger autour de toute cette thématique, mais on s’est rendu compte qu’il y avait une barrière liée au cadre, c’est à dire le fait d’échanger dans un espace public limitait un peu les échanges par manque d’intimité. Et effectivement, si on propose ces consultations gratuites, c’est pour recevoir les patients dans des cadres beaucoup plus intimes et leur délivrer globalement la même information, mais de façon plus personnalisée. »

Dr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à NantesDr Brice Muller, urologue à l’hôpital privé du Confluent à Nantes

 

En novembre, le Confluent propose des consultations de dépistage gratuites pour lutter contre les diagnostics trop tardifs chez les hommes.

Un salon de barbier éphémère est ouvert aussi à tous le 24 novembre : classique, pointue, fourchue, tendance… quel sera votre style de moustache pour, vous aussi, soutenir et attirer l’attention sur la santé masculine ?  Il faut s’inscrire au préalable sur le site  https://www.billetweb.fr/movember-hpc