Invité de Maritima ce lundi 10 novembre, Dominique Robin, le directeur d’Atmosud, s’est montré rassurant sur l’air respiré en Paca, qui s’améliore peu à peu.

À l’occasion de la publication du nouvel inventaire des polluants de l’observatoire de la qualité de l’air en Paca, Dominique Robin a tout de même alerté : « 97 % de la population régionale reste exposée à un air trop dégradé selon les nouveaux seuils de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ».

« Malgré une hausse du trafic routier et maritime, les émissions globales diminuent, a-t-il précisé. Le véritable changement vient des normes. Les lignes directrices de l’OMS, révisées en 2021, sont devenues bien plus strictes. » Dominique Robin a stipulé auprès de nos confrères que « seulement 12 % de la population régionale est surexposée, un chiffre concentré principalement dans les grands centres urbains ».

L’Union européenne durcit ses normes, sans s’aligner sur celles de l’OMS

Pour rappel, en février 2024, l’Union européenne durcit ses normes, mais sans s’aligner sur celles de l’OMS. Les Vingt-sept membres se sont accordés sur des limites plus strictes pour 2030 de plusieurs polluants, une étape vers l’objectif « zéro pollution » de 2050. Les nouvelles normes restent toutefois bien en dessous des recommandations de l’organisation internationale, alors que 300 000 morts prématurées sont la conséquence chaque année de la pollution atmosphérique dans l’Union européenne.

Pour le dioxyde d’azote et les particules fines inférieures à 2,5 micromètres − très nocives car elles pénètrent profondément dans les poumons −, les valeurs limites annuelles permises seront abaissées de plus de moitié en 2030 par rapport à aujourd’hui.