Cet artiste proéminent du «Sretensky Boulevard Group» de Moscou, cercle dissident des années 1960, vivait à Paris depuis de longues années. Il y est mort dimanche 9 novembre, à 92 ans.
Avec la mort d’Erik Bulatov, à 92 ans, à Paris dimanche 9 novembre, c’est tout un pan de l’histoire russe, soviétique et post-soviétique, qui entre définitivement dans l’histoire universelle de l’art. Cet homme, mince et résistant comme le roseau dans la tempête, a incarné la contre-culture soviétique, à travers «l’art non-conformiste» des années 1960 avec feu Ilya Kabakov, Edik Steinberg, Oleg Vassiliev, Vladimir Yankilevski, Ivan Chuikov et Viktor Pivovarov, réunis dans le désormais célèbre «Sretensky Boulevard Group» de Moscou. Ce groupe informel, tout de discussions et de débats, fut exposé au Garage Museum of Contemporary Art, le musée privé de Roman Abramovich et sa compagne d’alors, Dasha Zhukova, en 2013 dans le pavillon créé par l’architecte Shigeru Ban au sein du Parc Gorki. Membre honoraire de l’Académie russe des arts en 2008, Chevalier des Arts et Lettres à Paris en 2015, il vivait depuis des années à Paris, avec son épouse Natasha. «Le dernier géant de sa génération est parti»
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