Henri Catonnet, « une voix et un accent stéphanois inimitables »

Les images d’Henri Catonnet (décédé en 1989) constituent l’une des plus importantes contributions apportées à la Cinémathèque de Saint-Étienne : « En 1995, sa fille et sa femme ont déposé 170 films tournés en 16 mm et 9,5 mm principalement et quelques-uns en 8 mm. Ça reste l’un des plus gros dépôts en provenance d’un cinéaste amateur », précise Joëlle Virissel, archiviste dans l’établissement municipal. Le réalisateur exerçait le métier de fumiste : « Il installait et construisait des fours en briques réfractaires dans les boulangeries et pâtisseries de Saint-Étienne. Pendant ses déplacements professionnels, il assouvira sa passion pour le cinéma. Membre du Caméra-club forézien et de l’Automobile-club du Forez, il a tourné partout. »

La municipalité avait mandaté Henri Catonnet pour faire certains courts-métrages : « De la Terrasse à Bellevue est muet mais des films ont été sonorisés avec sa signature mythique : son accent stéphanois, détaille Joëlle Virissel. Ses commentaires sont toujours assez drôles. Il avait de l’humour et en rajoutait beaucoup dans ses narrations. »

En 2018, Éliane Saintantoine (décédée en 2024), la fille du cinéaste amateur, avait expliqué à la Cinémathèque : « Le cinéma était la vie de mon père. Entre les films de la famille et les documentaires qu’il pourchassait, toujours la caméra en bandoulière, il était heureux ! Nous, à la maison, un peu moins. Par rapport à l’argent qu’il dépensait (dans le matériel) et ses absences. Il était toujours par monts et par vaux ».