Evenepoel «un peu arrogant», Van der Poel qui «ne sait pas grimper» et Pogacar qui ne soutient pas la comparaison face à Eddy Merckx, Roger De Vlaeminck n’a pas manié la langue de bois pour évoquer les champions actuels.

Immense champion aux 13 victoires dans les classiques (dont quatre Paris-Roubaix) et vainqueur de 24 étapes dans les grands Tours, Roger De Vlaeminck a sa place dans le panthéon du vélo. À 78 ans, le Belge est aussi connu pour avoir des avis très tranchés et pour s’exprimer sans langue de bois lorsqu’il s’agit d’évaluer les champions actuels.

Se confiant dans un entretien accordé à HLN, celui qui était surnommé «Le Gitan» a donné son avis sur la comparaison fréquente entre Tadej Pogacar, qui compte déjà quatre Tours de France et le mythe Eddy Merckx. Un match qui n’a pas lieu d’être selon l’ex-champion. « Pogacar n’arrive même pas à la cheville de Merckx ! Les journalistes qui osent faire cette comparaison ne connaissent rien au cyclisme », tranche-t-il, estimant même qu’il pourrait tenir la dragée haute au Slovène s’il retrouvait ses jambes de jeune coureur.


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« Si j’avais 22 ans aujourd’hui et que je roulais dans le peloton avec Pogacar, il ne me lâcherait pas. Où était-ce récemment qu’il s’est détaché d’Evenepoel ? Au Tour de Lombardie. Même pas dans une ascension difficile. Aussi bon que Merckx… Allons donc ! », ajoute De Vlaeminck qui a souvent été battu par Merckx et n’a jamais été en réussite sur le Tour de France.

Van der Poel, «grand coureur» mais…

Le Belge a aussi donné son avis sans prendre de pincettes sur Mathieu Van der Poel : « C’est un grand coureur. Mais il ne sait pas rouler en contre-la-montre, il ne sait pas grimper, il ne sait pas sprinter… Il ne lui reste plus grand-chose, n’est-ce pas ? Moi, j’ai gagné des étapes de montagne, des contre-la-montre, je savais sprinter, bon sang ! »

L’attitude d’Evenepoel l’agace

Enfin, Remco Evenepoel n’échappe pas non plus aux coups de rapière de l’ex-coureur professionnel, de 1969 à 1984. Pas pour son talent mais davantage pour son attitude : « Je le trouve parfois un peu arrogant. Franchir la ligne d’arrivée et lever son vélo en l’air… est-ce vraiment nécessaire ? Il suffit de franchir la ligne et de gagner, non ? À mon époque, je me contentais de lever la main. »