Dans le top 10 des deux séances de la première journée du Grand Prix d’Espagne 2025 de MotoGP, Johann Zarco s’est offert son billet direct pour la Q2 ce samedi. Une performance qu’il considère cependant plus comme une limitation des dégâts ce vendredi, en raison de sensations moins bonnes que lors des épreuves précédentes au guidon d’une Honda ne lui offrant pas le même niveau de confiance.
« Content de sauver les meubles, parce que les sensations sur la moto sont moins bonnes que les courses précédentes, [avec] moins de confiance », a-t-il ainsi déclaré au sortir de cette journée de vendredi. « Ça glisse davantage. On le savait, mais c’est cool d’avoir aussi plus de difficultés et d’essayer de trouver les réglages sur la moto pour passer encore des caps. »
Je commence à mieux connaître ma moto, je sais mieux m’arracher quand il faut et ça suffit. Mais ce ne sont pas des sensations de bon pilotage pour le moment.
« Du coup, content de sauver la Q2, c’est un gain d’énergie pour demain et j’espère pouvoir avoir encore plus de confiance, parce que je sens que j’ai fait ce chrono parce que je commence à mieux connaître ma moto, et je sais mieux m’arracher quand il faut et ça suffit. Mais ce ne sont pas des sensations de bon pilotage pour le moment. J’espère qu’on pourra passer ce cap demain pour avoir du rythme et bien se bagarrer en course, parce que tu sens qu’il y a quelque chose de bon à faire encore ici. »
Amené à se pencher plus avant sur les raisons de ce déficit de confiance, Zarco d’ajouter : « C’est assez normal : la piste est plus petite, cet asphalte glisse plus que sur les autres pistes et on peut voir que nous ne sommes pas les seuls à avoir des problèmes, beaucoup d’autres pilotes ont du mal. Donc je suis content que, malgré cette situation difficile, j’aie pu sauver un temps et aller directement en Q2. »
Au moment de comparer ses sensations ce vendredi avec celles d’il y a un an, le Français pointe que c’est le jour et la nuit : « Pour moi, ce sont des avancées progressives [qui expliquent l’amélioration de Honda]. Si je compare à il y a un an, nous étions juste trop loin. On ne pouvait même pas incliner la moto, l’an passé. Cette année, les choses fonctionnent et nous allons vite. Donc on prend. On voit des problèmes de vibrations, nous ne sommes pas les seuls, mais nous devons les corriger parce que les Ducati sont bien plus en contrôle de ce genre de problèmes et on peut voir que quand leur feeling est bon, elles vont très vite. »
Objectif top 6 pour Zarco
Johann Zarco (LCR Honda).
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Ces vibrations justement, sont-elles tout de même moindres sur un circuit à faible adhérence comme Jerez ? « Même pas. En fait, la vibration n’est pas due qu’au grip, il y a aussi un facteur glisse de travers – quand tu t’écartes du virage – et c’est délicat à gérer. Il y en a [à Jerez] parce qu’il y a des virages quand même très rapides et c’est souvent dans les virages rapides, quand il faut beaucoup pencher la moto, que les vibrations se créent. Et là, sur ce que j’ai vu d’Álex Márquez [auteur du meilleur temps du jour sur la Ducati Gresini], c’est sa force aussi : il penche beaucoup et ça tourne énormément. Ça nous manque. En général, la moto me donne beaucoup de confiance sur l’avant et là, je sens que l’avant glisse ; ce n’est presque pas normal. »
S’il faut prendre des risques, on les prendra, mais le mieux, c’est quand même de rouler vite avec moins de risques.
« Si tu es bien sur la moto, ça te fait gagner beaucoup de places d’un seul coup, ce qui est bien », a-t-il plus tard ajouté, quand les faibles écarts ont été évoqués. « Du coup, je le prends plus comme ça, c’est une manière de gagner beaucoup de places. Parce que je sens qu’il y a toujours un potentiel à utiliser, avec plus ou moins de dépense d’énergie ou de prise de risques. Donc bon, s’il faut prendre des risques, on les prendra, mais le mieux, c’est quand même de rouler vite avec moins de risques. »
Après cette septième place du jour au terme des Essais, Zarco s’attend en tout cas à ce que le rythme soit impressionnant ce samedi matin lors des qualifications et se fixe comme objectif d’être au moins en deuxième ligne et de jouer le top 6 également lors du sprint de l’après-midi : « Le matin, la piste accroche quand même vraiment. Maintenant, je suis plus sensible à cette accroche par rapport aux années précédentes et je me rends compte que Jerez, dès que ça chauffe, c’est compliqué mais pour tout le monde. »
« Donc demain, ouais, ça fera pas mal de pilotes en 1’35. Si on peut faire deuxième ligne, c’est bien. Pareil au sprint : des bons points. Franchement, dans l’espoir de passer les caps et le contrôle que j’aimerais avoir, c’est pour jouer les six premiers. »
Avec Germán Garcia Casanova
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Fabien Gaillard
MotoGP
Johann Zarco
Team LCR
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