Par
Ovale Masqué
Publié le
10 nov. 2025 à 19h10
Peut-être que vous aussi, vous êtes le genre de personne à vous faire une petite salade avant d’attaquer votre soirée raclette. Histoire de débuter sur une note de légèreté avant de s’aventurer dans le territoire de la brutalité la plus totale.
Et bien, le XV de France n’en a que faire de la verdure : cette année, pas d’entame de tournée en douceur avec un petit Japonais, du Géorgien ou du Samoan (même je reconnais que c’est un peu audacieux d’associer le mot « douceur » à ces deux nations). On commence direct par le gros morceau : l’Afrique du Sud, double championne du monde en titre et récente vainqueur du Rugby Championship.

Les mecs sont tellement en confiance qu’ils embarquent Kolisi juste pour chanter l’hymne et faire la pom pom girl. (©TF1)
La métaphore de la raclette sud-africaine a été savamment choisie. Non pas parce que leurs supporters sont réputés pour leur incroyable lourdeur. Mais parce que pour beaucoup, les Boks de Rassie Eramus, c’est un plat copieux qui n’est toujours pas digéré depuis 2023.
Bon ça fait deux ans, quand même. Oui mais voilà, chez nous, on aime se la jouer vétéran de guerre et exhiber nos cicatrices. Durban 1995, Auckland 2011, Saint-Denis 2023… quand on est supporter du XV de France, on se définit peut-être plus par les défaites que par les victoires. Enfin je dis défaites, mais il faut bien entendu comprendre “vols”, puisqu’évidemment, quand on perd c’est toujours la faute d’un arbitre corrompu. Ou parce que les adversaires sont dopés (car seul Antoine Dupont a le droit d’être très très musclé).
Ce n’était donc pas un simple test match qui se jouait samedi dernier à Saint-Denis. C’était LE match. Il fallait laver l’affront. Il était presque plus question de vengeance que de rugby.

Tu ne peux pas faire de plaquage sans ballon si comme Paul Boudehent, tu ne sais pas le ballon existe. (©TF1)
Sauf que pour les Boks, et ben, c’était juste un samedi. On a beau croire qu’on est le centre du monde, du point de vue d’un Sud-Africain, nous ne sommes qu’un cadavre de plus laissé sur la route vers le trophée Webb-Ellis. Les larmes des Bleus ont le même goût salé que celles des Anglais ou des Néo-Zélandais. Dans un Stade de France qui commence à ressembler à leur résidence secondaire, la bande à Kolisi était presque en vacances samedi dernier : elle ne s’est pas fait chier à essayer de jouer au rugby alors qu’elle a déjà montré cet été qu’elle était capable de le faire.
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Elle a utilisé cette bonne vieille recette de grand-père afrikaner : mêlée, touche, maul, chandelle. Et ça suffit. Même à 14 contre 15. Cette équipe ne panique jamais, applique son plan de jeu néandertalien (qu’on a beau critiquer, mais qu’on essaye de copier) et sait qu’à la fin, ça finira toujours par passer.

Le seul Rainbow Warrior que le France n’arrive pas à couler. (©TF1)
Ça finira par passer. Mais pas pour nous, pas encore. On va continuer à ruminer et à vivre dans le passé. En même temps, avec ces Bleus là, ça commence à devenir compliqué de se projeter dans l’avenir.

Merci au réal qui se prend pour un génie de la nouvelle vague et nous illustre un XV de France totalement dans le flou. (©TF1)
La compo des Bleus
Elle est par ici.
Le film du match
Bon, c’est bien beau de faire des grands discours et de dire qu’on va partir à la guerre, mais dans les faits, c’est plus compliqué quand la moitié de ton armée est estropiée. On n’est qu’en novembre et pourtant on a l’impression que la saison de Top 14 a commencé il y a 9 mois. Chaque week-end un nouveau nom rejoint l’infirmerie, et même les valides ont l’air usés par le poids des batailles passées, à l’instar de Gregory Alldritt qui arbore en permanence le faciès d’un boxeur après 12 rounds contre un poids lourd.

La double punition : en plus de ne pas être pris t’es obligé de regarder le match au stade et de te peler le cul. (©TF1)
Heureusement, il y en a quand même certains qui apportent la fraîcheur de la jeunesse, à l’image de Nolan Le Garrec. Même si ses chistéras spectaculaires et pas forcément utiles commencent à sentir la pastabox réchauffée au micro-ondes.

Un Le Garrec qui ne fait pas une chistéra par match, c’est comme un Breton qui ne casse pas les couilles une fois par jour avec son beurre salé : ça n’existe pas. (©TF1)
Mais c’est par un geste bien moins clinquant de ce même Le Garrec que va venir le premier essai français. Après seulement 3 minutes de jeu, le N°9 français monte une belle chandelle. Penaud, tel un labrador courant après un frisbee, parvient à volleyer le ballon et permet aux Bleus d’obtenir une bonne possession dans le camp sud-africain. Les Boks nous font alors rapidement admirer le système défensif qui a fait leur réputation, et qu’on pourrait qualifier de harcèlement de rue, mais sur une pelouse.
Servi au centre du terrain, Ramos s’échappe de cette pression infernale avec une course en travers qui aurait logiquement dû se terminer sur un plaquage en planche sud-africain et une soirée aux urgences. Mais le maestro toulousain a toujours cette vista hors du commun. Il slalome, puis observe la montée en pointe d’Arendse sur son aile, qui libère un espace dans le fond du terrain. Petit coup de pied par dessus millimétré, Penaud suit bien et peut aller marquer son essai du record de blablablabla au moins on est tranquille on nous en parlera plus à chaque match. 7-0.

Bravo Damian, même si sur 40 essais t’en as au moins 25 où tu as juste à courir 10 mètres après une passe au pied de Ramos, Ntamack ou Jalibert. (©TF1)
S’adapter et créer au milieu du chaos : voilà le rugby français à son meilleur ! Dans la foulée, les Bleus répondent également présents dans le secteur de #LaBagarre, avec une bonne séquence défensive et un ballon gratté au sol dans leurs 22m. En voilà une belle entame !

Le moment précis où le Tonton Rugby Gênant qu’on connait tous a lancé un “il a sucé un Schtroumpf ou quoi ???”. (©TF1)
S’ils sont présents dans le combat, les Bleus vont hélas rapidement se montrer indisciplinés, ce qui permet à Sacha Feinberg-Mngomezulu (tu ne peux pas prouver que je viens de faire un copier-coller) de passer deux pénalités pour ramener les siens au contact, 7-6. C’est notamment le secteur de la mêlée qui inquiète : on s’attendait un peu à se faire massacrer, mais une bonne surprise aurait quand même été bienvenue.

Performant en Nouvelle-Zélande cet été, Régis s’habitue mal à la vie parisienne : on est clairement plus sur les Buttes Chaumont que sur une Montagne. (©TF1)
Heureusement pour nous, notre ami Sacha de Bok-Palette n’a pas très bien réglé ses jets de Pokeballs. Le jeune demi d’ouverture va laisser échapper quelques points au pied dans ce premier acte. Cela permet aux Français de rester devant, et même de creuser l’écart après un deuxième éclair en attaque. Après 12 tentatives infructueuses de jeu au pied par-dessus de Romain Ntamack (ça ressemblait à quelque chose de travaillé à l’entraînement, maintenant reste à comprendre quel était le but), les hommes de Fabien Galthié se décident enfin à garder un peu le ballon. Et même à faire preuve d’audace en optant pour la touche plutôt que pour les trois points sur une pénalité.

Rassie Erasmus en plein bug devant ce qui ressemblait à un lancement de jeu français. (©TF1)
Et c’est payant : si le ballon porté échoue tout près de la ligne, Fickou et Ntamack dégainent deux très belles passes dans un timing impeccab’ pour mettre Ramos dans l’espace. Le Râleur Suprême n’a plus qu’à allonger pour servir Penaud, qui sprinte vers le poteau de touche pour aplatir le deuxième essai bleu.

On notera la tentative de retour désespéré de Reinach qui envoie notre labrador en plein dans les panneaux publicitaires : voilà ce qui arrive quand tu oublies d’activer ton adblock. (©TF1)
Ramos transforme avec l’aide du poteau, et ça fait 14-6. Et ben, c’est pas mal ? Sans vraiment produire grand chose et sans dominer outrageusement les collisions, les hommes de Fabien Galthié ont déjà marqué deux essais. On pourrait se réjouir, mais face à ces Boks là, on sait que le retour de bâton peut arriver très vite en pleine gueule. Car si l’on peut marquer à partir de pas grand-chose, les Boks peuvent le faire à partir de rien du tout. Et ils ne vont pas tarder à le prouver avec Cobus Reinach, un joueur si talentueux qu’il a un jour réussi à gagner un Bouclier de Brennus avec le MHR.
Sur un avantage consécutif à une nouvelle mêlée pénalisée, le N°9 à la chevelure suspecte mais à la barbe parfaite profite de la passivité française pour percer plein champ, puis termine son action tout seul comme un grand après un magnifique par-dessus pour lui-même. Notez que si cet essai avait été marqué par Antoine Dupont, la France entière aurait passé son dimanche à faire une lessive de slips sales.

Reinach, CHENAPAN ! Sacripouille, coquet coquin ! (©TF1)
14-13. Les Sudafs terminent bien mieux cette première période, on peut le voir sur les réceptions de ballons hauts où ils dominent maintenant largement les Français. Juste avant la pause, ils récupèrent une pénalité qui peut leur permettre de rentrer en tête aux vestiaires… mais les Bleus sont encore une fois sauvés par leur arme fatale : Thomas Ramos. Un joueur tellement agaçant que les adversaires ont forcément envie de le démonter. Le TMO demande à revoir une action un peu confuse où Lood de Jager a plaqué dangereusement le Mazémétain. Le seconde ligne sud-africain a deux circonstances atténuantes en sa faveur :
- Ramos est déséquilibré et tombe au sol après que de Jager ait armé son plaquage.
2. C’est Ramos.

Le mec est tout simplement un meme qui a pris forme humaine. (©TF1)
Mais les officiels se montrent impitoyables : carton rouge pour le géant à tête de gros poussin barbu, coupable d’avoir bien jeté son épaule en avant. Les Bleus obtiennent une dernière munition avant la pause, mais ça ne donnera rien. Les deux équipes se quittent sur ce score de presque parité, finalement assez logique après une première période un peu pauvre, entre des Springboks qui se parodient eux-mêmes et des Français qui parodient les Springboks : on a plus l’impression d’être devant une soirée du Palmashow que devant un match entre les meilleures équipes des deux hémisphères.

Ah tiens, je connais le nouveau fond d’écran de Marcus Smith ! (©TF1)
Après les 10 minutes de pubs réglementaire sur TF1 (après, c’est peut-être mieux que Cédric Beaudou qui interviewe Thomas Pesquet à la mi-temps) le second acte débute. On réalise bien vite que cette supériorité numérique est plus un piège qu’un cadeau : maintenant, si on ne gagne pas ce match, on va passer pour des énormes pitres. C’est également ce que doivent se dire les Bleus, qui essayent d’emballer le match et de proposer plus de volume. Le résultat ressemble comme de goutte d’eau au dessin de votre petit neveu : il y a certes de la créativité et de la bonne volonté, mais rien à y faire, quand il dessine un chien vous voyez juste un catamaran.

Penaud et les situations de surnombre contre l’Afrique du Sud, ça reste une histoire compliquée. (©TF1)
Le gros temps fort français continue, mais les maladresses s’enchaînent et on se croirait de retour à Twickenham et à ce match vidéo-gag contre les Anglais en février dernier. Fabien Galthié décide de faire appel au Pétard Mouillé Squad et change l’intégralité de son pack. On sent alors la peur dans les yeux des Springboks, qui se disent “oh non, voilà Doudou Aldegheri, nous sommes faits comme des rats !”. Mais contrairement à lui en mêlée, les Bleus continuent de pousser fort. Bielle-Biarrey réalise notamment une percée sur son aile – une occasion de se rappeler qu’il dispute bien ce match. Rien à faire, les Français continuent d’avorter toutes leurs actions, à tel point qu’on a dû ouvrir une cellule de crise dans les locaux de Cnews.

Pauvre Romain Taofifenua qui avait pris sa retraite internationale mais qui est forcé de revivre les mêmes fins de matchs de merde et les mêmes désillusions depuis 2012. (©TF1)
Les Boks font également appel à leurs finisseurs, et faut reconnaître que ça fait un peu plus peur, à l’image d’André Esterhuizen. On sait que le Dr Erasmus aime nous créer des monstres hybrides, comme Deon Fourie le troisième-ligne-talonneur, Kwagga Smith le septiste-fourmilier ou encore Siya Kolisi le flanker-ambianceur de soirée. Voici un nouveau spécimen avec ce trois quarts centre dimensionné comme une Twingo, capable de jouer troisième ligne et même probablement seconde ligne si on le chauffe un peu. Je sais que certains ont des soupçons sur le dopage, mais même sans ça, peut-on vraiment rivaliser contre un pays où à chaque fois que tu secoues une botte de paille dans une ferme, un gars de 3m12 et 126 kilos en tombe ?

L’Afrique du Sud, patrie d’origine du Cowboy de Tchernobyl. (©TF1)
Les minutes défilent, et malgré une pénalité transformée par Ramos qui récompense enfin les efforts français, on sent bien que ça ne va pas le faire. Depuis 2023, il manque un petit truc en plus à cette équipe de France, et je ne parle pas d’handicapés ici, même si on n’en manque certainement pas vu la taille de notre infirmerie. Vous savez, CE TRUC qui faisait qu’entre 2021 et 2022, ce XV de France possédait toujours un supplément d’âme pour faire basculer les matchs en sa faveur. Il y avait toujours un éclair de génie, un gros maul qui emporte tout, voire même un bon rebond chanceux et une bonne grosse dose FRENCH CHATTE qui venait terrasser nos adversaires au meilleur moment.
Spéciale dédicace à Stefan Etchevery et à son UUUUUUUAAAHRFFFF à ce moment précis. T’es pas très bon en rugby mais solide en onomatopées. (©TF1)
On pourra parler pendant des heures de compo d’équipe, de datas, d’expected points, de stratégie ou encore de concours de kikis entre Ntamack et Jalibert, il y a toujours une part d’irrationnel dans le rugby et malheureusement, on ne peut pas invoquer la magie. Et depuis plusieurs années, elle est définitivement du côté sud-afiricain. On le voit bien en regardant Siya Kolisi haranguer ses troupes sur la touche alors qu’il s’est fait saquer à la mi-temps comme un cadet, ou en voyant tous ces énormes types se congratuler à chaque mêlée gagnée : eux, ils ont ce petit truc, cet esprit qui transforme une très bonne équipe en collectif quasi-invincible.

Par contre le remake de Rabbi Jacob laisse à désirer. (©TF1)
Comme dans une chanson de Toto (non, pas lui) l’orage est passé et les Africains peuvent enfin retrouver des couleurs (à l’image de leurs maillots redevenus verts, merci la peinture achetée au Leroy Merlin du Stade de France). Oui, maintenant, les Sud-Africains vont se reconnecter avec leurs racines profondes : le colonialisme ! Les Boks s’installent dans notre camp, et décider qu’ils n’en partiront jamais. Un projet qui est mené à bien grâce à une conquête plus dominante que jamais, surtout en mêlée où les Français continuent de se faire tordre. On saluera notamment la grande performance du talonneur sud-africain, qui a disputé l’intégralité de la rencontre et qui confirme le grand retour à la mode du Marxisme.

Après Doudou Cross Bitume, Doudou Croque-Gazon (merci à l’Affreux Gnafron pour cette superbe contribution). (©TF1)
Les Bleus commencent à être dans le dur, et l’arbitre enchaîne les coups de sifflets. Même votre oncle complotiste qui pense que Ben O’Keefe est un reptilien qui travaille pour le Mossad en coopération avec Jean-Pierre Trogneux ne trouve rien à y redire cette fois. Sûrs d’eux, les double champions du monde ne prennent pas les points et optent systématiquement pour la touche. La recette est simple : on fait des mauls, on pilonne, on fait du jeu à une passe, et la barre de vie du XV de France se fait grignoter petit à petit, méthodiquement. Dans ce contexte là, il ne s’agit pas de savoir qui va faire une connerie, mais quand. Le malheureux élu est Louis Bielle-Biarrey, qui vient anéantir un essai quasi-imparable avec un en-avant volontaire. Oui, l’ironie n’a échappé à personne, pas la peine d’en rajouter hein.

C’est là qu’on voit la différence entre un vol très bien maquillé et du travail d’amateur. (©TF1)
LBB prend logiquement son jaune, et la bande à Erasmus va logiquement faire craquer la défense française une première fois, quand Estheruizen aplatit derrière un ballon porté. Action typique de trois quarts centre.
17-18. Il reste une vingtaine de minutes à jouer et la fin du match va être un long chemin de croix pour les Français, qu’on n’avait plus vus aussi dominés depuis depuis les années Jacques Brunel. En bonnes brutes de cour d’école, les Sudafs se font un plaisir de nous enfoncer la tête dans la cuvette des toilettes. Le demi de mêlée remplaçant Grant Williams marque le troisième essai de son équipe après un départ au ras de filou.

Allez p’tit Louis, on va t’apporter un chocolat chaud et te mettre un épisode de Peppa Pig, c’est trop violent pour toi ce spectacle. (©TF1)
17-25. On pourrait s’arrêter là. Ce serait honnête. Poli. Mais les Boks ne vont évidemment pas se priver de nous coller une dernière petite claque derrière la nuque, pour le plaisir. Et ils le font avec style, et grâce à Sacha Feinberg-Mngomezulu, ce demi d’ouverture beaucoup trop élégant pour sa fiche de poste. Belle gueule, port altier, grandes chevauchées… c’est tout simplement une insulte envers Butch James, Morne Steyn, Handre Pollard et tous ces bouchers-charcutiers contrariés qui ont porté le N°10 vert avant lui.

Très élégant aussi, Ntamack qui nous laisse profiter d’une belle défense du regard. (©TF1)
Score final, 17-32. Une belle petite gifle, quand même. Bon. Perdre contre les double champions du monde n’a certes rien de honteux. Mais la manière, elle, fait un peu plus chier. Quand c’est l’équipe adverse qui prend un rouge mais qu’on a l’impression que c’est toi qui est en infériorité numérique, c’est peut-être qu’il y a un petit problème.
Surtout, ça fait un moment que cette équipe de France ne semble plus progresser. Elle parait bien loin, la fameuse rush defense de Shaun Edwards qui stressait tout le monde au début des années 2020. Et, quand on voit les Bleus bégayer dès qu’il s’agit de se faire trois passes, on se demande aussi où sont passés les lancements de jeu et les essais en première main du début du mandat Galthié.
Tenter de singer le jeu sud-africain, c’est bien, mais c’est quand même mieux quand on en a les moyens. Même en en pillant toutes les îles du Pacifique, même en faisant s’accoupler Jelonch et Boudehent dans une cour de ferme, on aura toujours du mal à trouver des bourrins plus costauds que ceux d’en bas. Et les chandelles, c’est sympa, mais c’est pas après 3 jours de stage intensifs avec des frites en mousse qu’on va transformer Damian Penaud en Lebron James.
Et si on essayait un peu d’être nous-même, pour voir ? Face aux plus grands carnivores, pourquoi ne pas fièrement assumer son véganisme ? Le résultat aurait peut-être été le même, mais au moins, on se serait fait dévorer avec nos propres idées.

Fabien Galthié qui court toujours derrière Rassie Erasmus : une image. (©TF1)
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