Nicolas Sarkozy a été libéré de prison ce lundi 10 novembre, après 21 jours de détention. Invité aux commémorations du 11-Novembre qui se tiennent ce mardi à Paris, l’ancien président placé sous contrôle judiciaire sera-t-il présent ?
Il n’a jamais manqué une cérémonie officielle, depuis son départ de l’Élysée en 2012. Mais ce 11-Novembre ne ressemble à aucun autre pour Nicolas Sarkozy. Après 21 jours de détention, l’ancien président de la République a quitté la prison de la Santé ce lundi 10 novembre. L’ex-chef de l’État avait été condamné pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen illégal de sa campagne présidentielle de 2007. En attendant son procès en appel, prévu en mars 2026, l’époux de Carla Bruni a été placé sous contrôle judiciaire. Ce mardi, il ne sera pas présent aux commémorations de l’Armistice de 1918, organisées sur les Champs-Élysées et à l’Arc de Triomphe et présidées par Emmanuel Macron, malgré l’invitation qui lui a traditionnellement été adressée, a fait savoir son entourage à BFMTV.
Ce lundi, seulement 1h30 après l’annonce de la décision de la Cour d’appel de Paris concernant sa libération conditionnelle, Nicolas Sarkozy a quitté la prison de la Santé pour retrouver les siens à son domicile – la Villa Montmorency dans le XVIe arrondissement. Quelques heures plus tard, le père de Giulia a publié sur les réseaux sociaux un message combatif, dans lequel il a exprimé sa gratitude envers ses soutiens. « Au moment où je retrouve ma liberté et ma famille, je veux dire à toutes celles et ceux qui m’ont écrit, soutenu, défendu, combien je leur en suis reconnaissant. Vos milliers de témoignages m’ont bouleversé et donné la force de supporter cette épreuve », a-t-il assuré, ayant eu connaissance des dizaines de courriers qui lui ont été adressés depuis son incarcération le 21 octobre dernier.
Nicolas Sarkozy en liberté conditionnelle : que prévoit son contrôle judiciaire ?
« Le droit a été appliqué]. Je vais maintenant préparer le procès en appel. Mon énergie n’est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence. La vérité triomphera. C’est une évidence que la vie enseigne. La fin de l’histoire reste à écrire », a-t-il conclu plus déterminé que jamais à blanchir son nom.
En attendant son procès, Nicolas Sarkozy doit respecter un contrôle judiciaire strict. Celui-ci lui interdit de quitter le territoire national, même dans le cadre de ses activités de conférencier déclarées au tribunal ce lundi. Le prédécesseur de François Hollande a également interdiction d’entrer en contact avec Gérald Darmanin, actuel ministre de la Justice lui ayant rendu visite en prison le 27 octobre dernier.