L’affaire Bétharram a déclenché un #MeToo de l’enseignement catho en France. Vendredi 18 avril, Libé s’en faisait le relais en évoquant des agressions sexuelles à répétition infligées dans un établissement privé de la banlieue lyonnaise par un ancien professeur de français, mort en 2002. Tout cela prend une tournure politique.
Mercredi, le groupe PS au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a publié un communiqué pour appeler la région à réagir face à des «défaillances systémiques en matière de protection de l’enfance dans certains établissements scolaires sous contrat».
Le groupe présidé par Najat Vallaud-Belkacem demande ainsi la mise en place d’une «commission régionale indépendante d’évaluation pour recenser les établissements sous contrat ayant fait l’objet de signalements ou d’enquêtes pour des faits d’agressions sexuelles». Et les roses d’appeler la région, dont dépendent les lycées, à jouer «pleinement son rôle de garante de la sécurité des élèves».
Du côté de la majorité, on a moyennement apprécié cette sortie des socialistes et de leur cheffe, accessoirement ancienne ministre de l’Education nationale. Dans une réaction transmise à Lyon Mag, l’entourage du président LR de la région, Fabrice Pannekoucke, qualifie tout cela d’«amateurisme». «L’encadrement des élèves et la prévention des violences notamment sexuelles relèvent de l’éducation nationale, estime-t-on. Face à des actes particulièrement graves et odieux qui devraient rassembler la communauté nationale, les élus socialistes s’embourbent une fois encore dans l’indignité.»