HANDOUT / AFP
Donald Trump et le président syrien Ahmad al-Chareh à la Maison Blanche, à Washington DC, le 10 novembre 2025.
INTERNATIONAL – C’est une visite officielle et historique que la Maison Blanche a voulu rendre relativement discrète. Donald Trump a reçu lundi 10 novembre Ahmad al-Chareh, une première pour un chef d’État syrien et une consécration pour cet ancien jihadiste.
Le protocole habituel, qui fait passer les chefs d’État et de gouvernements étrangers par l’entrée principale de la Maison Blanche, et que le président américain vient presque toujours accueillir sur le perron, n’a pas été utilisé ici : Ahmad al-Chareh est passé par une entrée latérale.
Les journalistes n’ont pas non plus été conviés dans le Bureau ovale en présence des deux dirigeants, mais seulement quelques photographes pour immortaliser la rencontre.
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Après près de deux heures passées à la Maison Blanche, Ahmad al-Chareh a ensuite salué des partisans qui l’acclamaient dans la rue.
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« Je l’aime bien », a réagi le président américain après la rencontre, en ajoutant : « nous ferons tout ce que nous pouvons pour que la Syrie réussisse. » « Il a un passé brutal, et je pense, franchement, que sans passé brutal, vous n’avez aucune chance », a encore dit Donald Trump.
Une grande annonce pour la coalition internationale antijihadiste
Il avait déjà exprimé sa sympathie pour le président intérimaire, dont la coalition islamiste a renversé le dirigeant de longue date Bachar al-Assad en décembre 2024, pendant leur toute première rencontre, en mai dans le Golfe.
Comme largement attendu, cette visite a été l’occasion d’annoncer l’entrée de la Syrie dans la coalition internationale antijihadiste menée par les États-Unis, visant Daech.
« La Syrie deviendra ainsi le 90e membre de la coalition contre Daech », a déclaré un responsable américain ayant requis l’anonymat, utilisant l’acronyme arabe de l’État islamique. Selon lui, Damas va désormais « s’associer aux États-Unis pour éliminer les derniers foyers de Daech et mettre un terme à l’afflux de combattants étrangers ». Dans une interview à Fox News, le président syrien avait peu avant assuré que ce sujet devait encore être discuté.
Le département d’État a par ailleurs annoncé une nouvelle pause des sanctions américaines de la loi César, en attendant que le Congrès ne les lève éventuellement pour de bon. Il s’agit d’une pause pour 180 jours de cette loi adoptée en 2019 qui imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. Elle avait déjà été suspendue en mai.
Les États-Unis ont aussi autorisé à la Syrie de reprendre les activités de son ambassade à Washington, a fait savoir le même responsable ayant requis l’anonymat.
Les États-Unis, eux, prévoient d’établir une base militaire près de Damas, « pour coordonner l’aide humanitaire et observer les développements entre la Syrie et Israël », selon une source diplomatique en Syrie.