Kiev et Bucarest ont démenti mardi les allégations de Moscou qui assure que l’Ukraine et son allié britannique auraient tenté de détourner vers la Roumanie, un avion de chasse russe équipé d’un missile hypersonique Kinjal. La Russie, qui a lancé une offensive à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022, accuse régulièrement Kie

Mardi matin, le Service fédéral russe de sécurité (FSB) a dit avoir mis « fin à l’opération des Services de renseignement du ministère ukrainien de la Défense et de ses tuteurs britanniques visant à détourner vers l’étranger un avion de chasse MiG-31 des forces armées russes, porteur du missile hypersonique Kinjal ». Le centre ukrainien de lutte contre la désinformation, un organe du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, a qualifié mardi ces allégations de « propagande ».

 Andrei Tarnea, a qualifié ces accusations d' »inventées » et les a comparées à un « roman d’espionnage soviétique »

« La diffusion de telles accusations mensongères est une tactique typique des services de renseignement russes », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Selon le FSB, l’avion aurait dû ensuite être acheminé vers la base aérienne militaire de l’Otan de Constanta, en Roumanie, située sur les bords de la mer Noire, où l’appareil aurait ensuite pu être « abattu » par les systèmes de défense antiaérienne, a encore expliqué le FSB. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères roumain, Andrei Tarnea, a qualifié ces accusations d' »inventées » et les a comparées à un « roman d’espionnage soviétique » dans un message publié mardi sur la plateforme X.

« Ce qui est réel, en revanche, c’est l’agression et les provocations russes, que ces histoires sur les avions et les espions tentent de dissimuler, » a-t-il ajouté. Dans une vidéo du FSB diffusée par la télévision russe, une personne au visage dissimulé, présentée comme l’un des pilotes approchés, affirme s’être vu proposer, par mail, par le renseignement ukrainien de « tuer » le commandant de l’avion avant de détourner l’appareil, en échange de trois millions de dollars et de l’obtention de « la nationalité d’un pays occidental ». 

En « riposte à cette provocation », les forces russes ont effectué une frappe au moyen de missiles Kinjal contre un centre de renseignement électronique de l’armée ukrainienne à Brovary, dans la banlieue de Kiev, et une base aérienne de Starokostiantyniv dans la région de Khmelnitsk, selon le FSB cité par l’agence de presse officielle TASS. Cette annonce intervient alors que la Russie, dont les forces sont mieux équipées et plus nombreuses, continue d’avancer dans l’est de l’Ukraine et notamment dans la région de Donetsk où se concentre l’essentiel des combats.

Les efforts diplomatiques engagés par le président américain, Donald Trump, pour mettre fin au conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale sont au point mort.