Publié le
11 nov. 2025 à 17h16
Toulouse s’impose plus que jamais la capitale des activités spatiales en France et en Europe. Et c’est pour célébrer le retour en grâce de l’armée de l’Air et de l’Espace dans la Ville rose — qui n’est pas seulement le berceau de l’aéronautique ! — que le président de la République Emmanuel Macron est attendu ce mercredi 12 novembre 2025. « Sur place, le chef de l’Etat va participer à un briefing opérationel avec les chefs militaires, une séquence confidentielle. Il s’exprimera ensuite sur la stratégie national spatiale devant les invités et la presse », indique l’Elysée à Actu Toulouse. Et il va inaugurer les installations flambant neuves du Commandement de l’espace. On vous explique à quoi sert ce bâtiment.
16 ans après la fermeture de Francazal, revoilà la BA 101 !
Pour célébrer la création de la « première base aérienne française à vocation spatiale », un événement grand public avait été organisé le 2 juillet dernier place du Capitole. « Alors que les enjeux de sécurité s’étendent jusqu’à l’espace », l’armée de l’Air et de l’Espace inaugurait ce jour-là sa Base aérienne 101 (BA 101), implantée à Toulouse, « au cœur de l’écosystème européen de l’aéronautique et du spatial », soulignait alors le ministère des Armées. La (ré)ouverture de cette base concrétisait en réalité l’arrivée imminente du tout nouveau Commandement de l’espace (CDE).
« Le bras armé du Commandement de l’espace » est à Toulouse
Portée par le ministère des Armées, cette nouvelle BA 101 incarne en effet « la nouvelle mission stratégique de l’armée de l’Air et de l’Espace », confiée au Commandement de l’espace : « Protéger et défendre les intérêts français en orbite, pour garantir l’autonomie stratégique de la France ».
Installée dans le quartier de Lespinet, la base aérienne 101 est « le bras armé du Commandement de l’espace, dont le siège est officiellement à Paris », expliquait à Actu Toulouse le ministère des Armées.
Cette création [de la base aérienne, NDLR] concrétise la montée en puissance et l’ancrage territorial stratégique du Commandement de l’Espace (CDE).
Le ministère des Armées
Identifier les menaces spatiales, réaliser des opérations…
Organisme à vocation interarmées, le centre toulousain aura pour principales missions d’œuvrer à l’identification des menaces et leur neutralisation, de suivre les débris en orbite, ainsi que la réalisation d’opérations spatiales militaires.
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Quand Toulouse accueillait la première BA 101, version armée de l’Air
La création d’une « BA 101 », c’est tout un symbole dans la capitale de l’aéronautique et de l’espace, car cela intervient 16 ans après la fermeture… de l’ancienne base aérienne 101 à Francazal. C’était en 2009, une époque où ce n’était encore que « l’armée de l’Air ». En 2025, l’inauguration de cette nouvelle « BA 101 » incarne le rôle déterminant de la Ville rose pour l’institution devenue « l’armée de l’Air et de l’Espace ».
Le Commandement de l’espace, entre le CNES, Airbus et bientôt l’OTAN
C’est entre les installations du CNES et le site Astrolabe d’Airbus Defence & Space, au cœur du centre spatial de Toulouse, que le Commandement de l’espace vient d’ouvrir sa première base aérienne à vocation spatiale. Pour la bagatelle de 80 millions d’euros, l’armée s’est offert ici un gigantesque bâtiment de 11 000 m² de superficie, mis en service en septembre dernier, et qui doit accueillir à terme quelque 500 militaires.
L’OTAN installe son Centre d’excellence spatiale en même temps !
Rappelons que juste à côté de la future base aérienne, un second bâtiment de 2 000 m² a été construit pour accueillir un autre acteur de la défense mondiale. Car outre l’armée de l’Air et de l’Espace, l’OTAN a également débarqué à Toulouse en septembre.
Hébergeant le nouveau Centre d’excellence de l’OTAN (COE) pour le domaine spatial, ce bâtiment accueille une cinquantaine de salariés, français et étrangers, qui se sont installés ici en même temps que leurs voisins de la BA 101. D’après nos informations, le chef de l’État n’a pas prévu de visiter mercredi ce site, qui doit faire l’objet d’une inauguration distincte, dans la quelques mois, pour éviter toute confusion entre le CDE et le… COE.
Toulouse, plus que jamais capitale du spatial
Commandement de l’espace, centre de l’Otan… Le secteur du spatial est décidément en pleine ébullition dans une ville qui était déjà historiquement le siège du CNES (Centre national d’études spatiales), qui fourmille d’initiatives dans le secteur, et qui sera bientôt le siège du futur géant européen des satellites, né de la fusion d’Airbus, Thalès et Leonardo…
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