Poussée par une passion pour les arts graphiques, Céline Vuillet A Ciles a mené une reconversion réussie vers le métier de graphiste grâce à une formation à distance. Diplômée en juillet 2024, elle a franchi le pas de l’entrepreneuriat quelques mois plus tard en créant sa micro-entreprise.

Le nom choisi pour son entreprise, Hirundo, est loin d’être anodin. Signifiant « hirondelle » en latin, il symbolise joliment son propre envol vers une nouvelle carrière. Armée de ses outils numériques, Céline a d’abord façonné son identité visuelle et ses supports de communication initiaux, puis a lancé son site internet.

Dans la simplicité

Avec Hirundo, elle propose d’accompagner une clientèle variée : entreprises, particuliers, associations, artisans dans l’élaboration et le développement de leur communication. Ses prestations principales s’articulent autour de la conception de logos et de chartes graphiques et la création de supports de communication imprimés pour des événements ou des structures locales.

Céline insiste sur l’importance de la simplicité, de l’harmonie des couleurs et de la cohérence entre tous les supports. Dans les mois à venir, elle prévoit d’élargir ses services à la création de sites internet. Travailler en tant que graphiste offre à Céline de nombreux avantages.

Un véritable « assistant virtuel »

Cependant, cette transition n’est pas sans défis. La formation initiale n’a pas abordé les aspects essentiels de la gestion d’entreprise, tels que la prospection, la fixation des tarifs ou l’établissement des devis et factures. Pour se faire connaître localement, Céline a mis en place une stratégie de communication multicanal, incluant les réseaux sociaux, la distribution de supports dans les commerces champagnolais, et le marquage aux couleurs d’Hirundo sur sa voiture.

L’arrivée fulgurante de l’intelligence artificielle (IA) a soulevé des inquiétudes légitimes au moment de la reconversion de Céline. La capacité de l’IA à générer rapidement des visuels, des textes ou des logos a de quoi déstabiliser ces métiers basés sur la créativité humaine.Toutefois, Céline affirme que l’IA ne peut pas se substituer à l’humain : « Elle ne peut pas reproduire les émotions, l’intuition, la réflexion et la sensibilité propres à l’être humain. »

C’est ce qui fait la valeur du graphiste : travailler avec Céline, c’est bénéficier de l’écoute, de l’échange, d’un suivi personnalisé et de la capacité à créer un visuel qui a du sens et qui touche réellement les clients. Finalement, la graphiste perçoit l’IA comme un outil d’accompagnement précieux. Elle utilise régulièrement des outils comme ChatGPT pour l’aider à rédiger des devis, à clarifier des démarches administratives ou à structurer la présentation de ses projets. Elle le considère comme un véritable « assistant virtuel ».

En conclusion, pour Céline, l’IA ne remplace pas le graphiste, mais le transforme. « Elle pousse les professionnels à affirmer davantage leur patte artistique et leur sensibilité ». Sa conviction profonde est que l’essence de son métier – comprendre une histoire, une émotion, et la traduire visuellement – restera à jamais irremplaçable par la machine.