Constellation d’expos sur la Métropole
Si le cœur palpitant de L’Événement Photographique bat à l’Octroi, on en entendra les échos partout dans la Métropole du Grand Nancy et jusqu’à Lunéville. Une dizaine d’autres expositions sont en effet programmées ce printemps.
La photo sera donc mise également à l’honneur à Lunéville , galerie Le Cri des Lumières au Château (avec Daesung Lee), à Laxou en la galerie P4 du CPN (avec Emmanuelle Blanc et Camille Bonnefoi), à Malzéville entre pont Renaissance et pont de Vayringe (Avec l’atelier Malzéville Bord de Meurthe), ainsi qu’au jardin botanique de Villers-lès-Nancy (avec Charlotte Moutier et Benjamin Gremen ainsi que Julien Gerardin).
Au CCAM de Vandœuvre , c’est Edward Kaprov, qui viendra montrer le résultat de son travail en résidence, réalisé autour des espaces naturels et industriels du Territoire Grand Est, où l’eau a joué et/ou joue encore un rôle clef.
À Nancy , l’Événement a également accroché des images au Musée des Beaux-Arts (avec la collection Madeleine Millot-Durrenberger, et la photographe Jin), au Goethe Institut (Catherine Ball et Felix Egle), à l’Autre Canal et l’ENSA (Atelier École Nationale d’Architecture de Nancy), à la MJC Henri-Bazin (Atelier lycée Loritz), et enfin au Muséum Aquarium.
Deux fois Mandy Barker
Dans ce dernier établissement, c’est Mandy Barker qui occupe les murs de la galerie. Son nom revient en fait à deux reprises au programme de l’Événement Photographique. Autour d’une même thématique : la présence de déchets plastiques dans les océans. Travail qui a été exposé jusqu’aux cimaises du MOMA à New York, et au Victoria & Albert Museum de Londres.
À l’Octroi, sous l’intitulé « SOUP », choix a été fait d’une approche très esthétisante, les résidus plastiques s’agençant en de véritables compositions et constellations. Une séduction trouble, serait-on tenté de commenter.
Aux murs du Muséum, en revanche, on en mesure les effets de façon cinglante. Car là, s’affichent les animaux morts. Avec « Still (FFS) », Mandy Barker s’est intéressée à l’île australienne Lord Howe où se réfugient de grandes colonies de puffins à pattes chair. Mais les résidus plastiques y sont devenus une grande part du menu pour petits et grands, occasionnant une véritable hécatombe.
Voulant préserver la dignité de ses modèles décédés, l’artiste joue sur le contraste entre le sort funeste réservé à ces oiseaux et la beauté, du moins apparente, de son environnement. (À la galerie de l’Astrolabe jusqu’au 30 juin).
L.G.