Le talon d’Achille de Volodymyr Zelensky, depuis le début de sa présidence, ce sont ses meilleurs amis, à qui il a laissé les coudées tellement franches qu’un jour il s’en mordra sans doute les doigts. Lundi matin, c’est une bombe politique qui a été posée sur le bureau du président ukrainien, lorsque le Bureau national anticorruption (Nabu) a annoncé avoir mené des dizaines de perquisitions dans le cadre d’une opération intitulée «Midas», visant à mettre au jour les actions d’une «organisation criminelle de haut niveau dans les secteurs de l’énergie et de la défense».
Après quinze mois de recherches et 70 perquisitions, les détectives du Nabu indiquent avoir trouvé des éléments permettant d’établir des faits de «corruption dans le secteur de l’énergie, blanchiment d’argent et enrichissement illicite», sur la base d’enregistrements audio publiés qui contiennent des discussions sur des pots-de-vin au ministère de l’Energie, ainsi qu’à Energoatom, l’agence publique du nucléaire. L’organisation criminelle démasquée aurait exigé 10 % à 15 % de pots-de-vin aux sous-traitants d’Energoatom pour éviter le blocage des paiements pour les services ou les marchandises, ou pour conserver leur statut de fournisseur. Le Nabu estime que l’entreprise publique Energoatom était dirigée non pas par des cadres officiels, mais par des «observateurs externes» qui exerçaient le contrôle réel.
Lundi matin, le Nabu a effectué des perquisitions, très médiatisées, chez certains de ce