Auteur de 64 buts en 147 matchs sous le maillot du Brest Armorique, Gérard Buscher est entré dans l’histoire du club finistérien, l’ancêtre du Stade Brestois. L’ancien attaquant, passé à Brest de 1984 à 1987 puis lors de la saison 1989-1990, a évoqué ses souvenirs de carrière, dans une large interview accordée au Télégramme.
Il y raconte notamment la première fois où l’Anglais Ian Wallace était arrivé au stade Francis-Le Blé : « Lui, c’était un fou. La première fois qu’il vient à l’entraînement à Francis-Le Blé, il apporte ses clubs de golf. Il commence à mettre des balles au milieu du terrain et avec son club, il frappait au-dessus des tribunes. Je lui ai dit ‘‘mais tu sais que derrière, il y a des gens, t’es un malade’’. Pour lui, c’était normal ! ».
« Des bourges qui se la pétaient »
Buscher y exprime aussi son plus grand regret, après avoir quitté Brest, en 1987. À l’époque, il s’engage au Matra Racing, où il retrouve Pascal Olmeta, Maxime Bossis, Luis Fernandez ou encore Enzo Francescoli, entraînés alors par le Portugais Artur Jorge. « Je pars de Brest en 1987 car il y avait des grands clubs qui me demandaient. Mais aussi parce que Brest était en difficulté financièrement. Je suis parti au Matra Racing et ça a renfloué les caisses », se souvient-il.
Patrick Colléter (Brest) et Gérard Buscher, alors au Matra Racing la saison suivante. (Photo d’archives Le Télégramme)
Un choix de carrière qu’il regrette, avec le recul : « Je regrette d’être allé au Matra. Je suis retombé dans l’ambiance de l’équipe nationale. C’étaient des bourges, qui se la pétaient ! »
Aujourd’hui, Gérard Buscher confie avoir été approché pour se rendre dans un autre club, l’OM, une destination qu’il aurait bien plus appréciée : « Bernard Tapie me voulait. J’étais taillé pour y jouer, vu mon caractère et mon talent. » Nul ne le saura jamais, puisqu’après cette aventure de saisons (45 matchs, 6 buts), dont un prêt à Montpellier, Gérard Buscher est retourné à Brest (1989-1990), puis a poursuivi sa carrière à Valenciennes (1990-1992) et de la finir à Nice (1992-1994).