Les carrières longues, certaines catégories de la fonction publique, ou encore les personnes nées au cours du premier trimestre 1965… Voici la liste des personnes qui pourront, elles aussi, bénéficier de la suspension de la réforme des retraites, a précisé mardi le ministère du Travail.

Le gouvernement va déposer un amendement visant à élargir la suspension de la réforme des retraites aux carrières longues, comme réclamé par la gauche, avait annoncé lundi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Prendre en compte « les cas spécifiques »

Les députés doivent discuter mercredi, dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale, de cette suspension qui, à ce stade, ne concerne que les retraités de droit commun. La suspension de la réforme était une condition posée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement à l’entrée des débats budgétaires. Mais écologistes et communistes réclamaient notamment que les carrières longues soient comprises via un amendement gouvernemental.

Le gouvernement va présenter un amendement au débat parlementaire pour « prendre en compte les cas spécifiques qui n’avaient pas été intégrés dans la lettre rectificative » prévoyant la suspension de la réforme des retraites, a-t-on souligné mardi auprès du ministère du Travail.

Plus de 20 % d’une génération

Seront concernés « les carrières longues, les catégories actives et super actives de la fonction publique » (aides-soignants, sapeurs-pompiers, etc.), « les régimes spécifiques de Mayotte et St Pierre et Miquelon ». Au total, les publics bénéficiant de la suspension représenteront « plus de 20 % d’une génération ».

En outre, le gouvernement veut étendre le principe de la suspension aux personnes nées au cours du premier trimestre 1965. Celles-ci pourraient ainsi partir à la retraite à 62 ans et 9 mois plutôt que 63 ans dans la lettre rectificative.

Si l’examen du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) n’est pas terminé mercredi, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.