La Russie a dénoncé, mardi, une «provocation» orchestrée par l’Ukraine et son allié britannique qui visait, selon elle, à détourner un avion de chasse russe MiG-31 équipé d’un missile hypersonique Kinjal.

Des avions de chasse russes MiG-31K survolent le centre-ville de Moscou, lors d'un défilé militaire.

Des avions de chasse russes MiG-31K survolent le centre-ville de Moscou, lors d’un défilé militaire.

AFP

Moscou, qui a lancé une offensive à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022, accuse régulièrement Kiev et ses alliés européens de s’en prendre à ses intérêts sur son sol, le plus souvent sans fournir de preuves.

Mardi matin, le Service fédéral russe de sécurité (FSB) a dit avoir mis «fin à l’opération des Services de renseignement du ministère ukrainien de la Défense et de ses tuteurs britanniques visant à détourner vers l’étranger un avion de chasse MiG-31 des forces armées russes, porteur du missile hypersonique Kinjal».

Le FSB accuse ainsi les services de renseignement ukrainiens d’avoir tenté de recruter des pilotes pour cette opération en leur proposant trois millions de dollars.

Selon le FSB, l’avion aurait dû ensuite être acheminé vers la base aérienne militaire de l’OTAN de Constanta, en Roumanie, située sur les bords de la mer Noire, à 400 km à vol d’oiseau de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Là-bas, l’appareil aurait pu être «abattu» par les systèmes de défense antiaérienne, a encore expliqué le FSB.

«Ces projets ukrainiens et britanniques d’organiser une provocation d’ampleur ont été déjoués», grâce à l’un des pilotes de l’avion qui a prévenu les forces de l’ordre, selon la même source.