Ces derniers jours, des médias allemands ont ébruité les préparatifs de ce voyage d’élus, dont deux députés, en marge d’une conférence des pays des Brics en fin de semaine à Sotchi, ville de la mer Noire. « Pour être tout à fait claire, je ne comprends pas ce qu’on est censé faire là-bas », a déclaré lors d’un point-presse au Bundestag Alice Weidel, fustigeant une décision du « groupe de travail sur les affaires étrangères » de son propre groupe parlementaire.

Un voyage qui sème la discorde

Des deux députés initialement prévus, « un seul », Steffen Kotré, « se rendra à Sotchi », a-t-elle annoncé. « Personnellement, je ne me rendrais pas là-bas. Je ne le recommande à personne non plus, car je ne sais pas quel sera le résultat final. C’est pourquoi il n’y a plus qu’une seule personne qui y va », a-t-elle encore dit.

Interrogée sur l’interdiction faite aux représentants de l’AfD de rencontrer l’ancien président russe Dmitri Medvedev – actuel vice-président du Conseil de sécurité de son pays -, Alice Weidel s’est dite « heureuse » que le même groupe de travail ait « réexaminé la question ». Dmitri Medvedev tient des discours particulièrement agressifs et virulents à l’égard de l’Ukraine et de l’Occident.

L’AfD devrait prochainement réexaminer ses procédures d’autorisation des voyages de ses représentants à l’étranger, a affirmé Alice Weidel : « nous ne pouvons pas continuer ainsi ».

Cette polémique intervient alors que, ces dernières semaines, les parlementaires d’autres partis avaient accusé l’AfD de se servir de son droit de questions parlementaires, au niveau régional et national, pour récolter des informations sensibles afin de les transmettre à Moscou, des allégations que le parti rejette.