Une étude récente révèle que les aliments
ultra-transformés ne nuisent pas seulement à la santé : ils
favorisent aussi une prise de poids rapide en seulement trois
semaines.


Les aliments ultra-transformés
ont envahi nos assiettes.
Présents dans près de 80 % des produits en
supermarché
, ils se cachent derrière des
préparations pratiques et attractives
, mais leurs effets
sur la santé sont de plus en plus inquiétants. Une étude publiée
dans la revue Cell et relayée par Top Santé montre qu’un régime riche
en aliments ultra-transformés entraîne non seulement une
prise de poids rapide
, mais pas que. Elle entraîne aussi
des perturbations hormonales qui impactent la fertilité
masculine
. En moins de 20 jours, les chercheurs ont
observé une augmentation de la masse grasse, mais
aussi une chute de la testostérone et du nombre de
spermatozoïdes mobiles
. Ces résultats pointent une réalité
préoccupante : la consommation régulière de ce type
d’aliments.
En effet, même sur une courte durée, cette
dernière peut bouleverser l’équilibre du corps bien plus vite qu’on
ne le croit.

Les chercheurs ont suivi 43 hommes âgés de 20 à 35
ans
, en bonne santé, répartis en deux groupes soumis à
deux régimes alimentaires opposés pendant trois semaines. L’un basé
sur
des produits ultra-transformés
, l’autre sur des aliments bruts.
Les résultats sont sans appel. Les participants ayant suivi le
régime ultra-transformé ont pris entre 1,3 et 1,4
kg
, principalement sous forme de masse grasse. Et ce,
même lorsque les apports caloriques n’étaient pas
excessifs
. Ce constat montre que le problème ne se limite
pas aux calories, mais bien à la composition même de ces produits.
En effet, ces derniers sont souvent riches en additifs et
en perturbateurs endocriniens
. Ces substances
affecteraient le métabolisme et joueraient un rôle dans les
dysfonctionnements observés, notamment la baisse de la
fertilité et des hormones masculines
.

Des effets néfastes bien au-delà du poids

L’étude révèle également que les aliments ultra-transformés
ne se contentent pas de faire grossir. Ils
provoquent aussi une diminution de l’hormone FSH et de la
testostérone.
Ces dernières sont essentielles à la
production et à la mobilité des spermatozoïdes
. Ce double
effet, sur la santé métabolique et reproductive, illustre la
dangerosité de ce type
d’alimentation
. Les chercheurs rappellent que ces produits sont
conçus à partir de procédés industriels lourds.
Aussi avec ajout d’ingrédients synthétiques qui perturbent
l’équilibre
hormonal
. Même si la durée de l’expérience est courte, les
résultats mettent en lumière des effets rapides et
préoccupants
qui pourraient s’aggraver sur le long terme.
Cette étude s’ajoute à la longue liste de recherches qui alertent
sur les risques d’une consommation régulière
d’aliments ultra-transformés.

En France, le constat est d’autant plus alarmant que, selon le CNRS, environ 80 % des produits
vendus en supermarché
entrent dans cette catégorie. Et les
risques dépassent largement la prise de poids ou la
fertilité
. Plusieurs travaux établissent un lien
entre alimentation ultra-transformée et maladies
chroniques.
Telles que le diabète, l’hypertension,
les cancers ou encore certains troubles digestifs.
Le microbiote intestinal
, qui joue un rôle clé dans le
métabolisme et l’immunité, semble particulièrement affecté par ces
produits. Ainsi, cela expliquerait leurs effets délétères sur
l’organisme. Pourtant, tous les aliments transformés ne se valent
pas. Comme l’explique le nutritionniste Raphaël Gruman à
Top Santé
, certains peuvent rester de bons alliés
pratiques au quotidien.
Par exemple, les
conserves de légumes ou de légumineuses simples
, à
condition qu’elles soient sans additifs superflus et peu
salées.


© JRomero04 –
Shutterstock

Comment limiter leur impact au quotidien ?

Si l’on ne peut pas toujours bannir les produits transformés,
il est possible de mieux choisir. L’étude publiée dans Cell rappelle qu’une
alimentation riche en produits bruts reste le meilleur
moyen de préserver sa santé et son poids
. Miser sur des
plats maison, avec des ingrédients simples, permet d’éviter
une exposition répétée aux additifs et aux perturbateurs
endocriniens
. Les conserves de légumes ou de légumineuses
sans sel ajouté ou sans additifs peuvent être une
alternative pratique et saine
. L’important est de
réduire autant que possible la part d’aliments
ultra-transformés
dans ses repas.

En conclusion, si trois semaines suffisent pour observer

une prise de poids
significative et des effets hormonaux, cela
montre à quel point nos choix alimentaires pèsent lourd sur
notre santé
. Varier son alimentation, privilégier
les produits bruts et limiter les aliments industriels

reste la meilleure stratégie pour éviter des effets aussi rapides
que néfastes. Comme le soulignent les chercheurs, chaque petit
changement compte pour préserver son équilibre métabolique,
sa fertilité et son bien-être général
.