Les « vannes », c’est fini pour Blanche Gardin. La comédienne a déclaré dans Le Parisien que ce « style » ne lui vient « plus naturellement » et, surtout, celui-ci lui « paraît un peu à côté des enjeux de l’époque ».

Il faut dire que sa dernière prestation du genre remonte à juillet 2024, à la Cigale, avec l’humoriste Aymeric Lompret lors de la soirée Voices for Gaza. Ce sketch avait été vilipendé et Blanche Gardin comparée à Dieudonné, un acteur déjà condamné pour ses propos antisémites, encore plusieurs mois après. Comme elle le constate elle-même, « tout s’est arrêté pendant plus de quinze mois », jusqu’à ce script de L’incroyable Femme des Neiges, film de Sébastien Betbeder qui sort demain.

La scène oui, les sketchs non

Si Blanche Gardin défend toujours sa position, estimant être « une humoriste et une citoyenne qui a voulu rendre absurde et ridicule le soutien total et absolu, en acte et en discours, à un régime qui s’apprêtait à massacrer une population civile », ce sera dans un autre registre que le stand-up qu’elle s’exprimera. Cela passera par « le cinéma » qui est « un moyen génial de transmission et de réenchantement de l’humanité ». Blanche Gardin a d’ailleurs « des projets d’écriture » en vue d’une réalisation, dont l’un sur « Marjorie Poulet, vingt ans après », du nom d’un personnage qu’elle jouait sur la chaîne Comédie +.

La scène n’est pas exclue, étant pour elle « le lieu où un artiste a le plus de liberté », mais elle doit encore trouver quel art vivant elle souhaite aborder. « Je ne sais pas encore quelle forme je choisirai », précise-t-elle au Parisien.