2 380 €. C’était le prix moyen au m² d’un appartement ancien à Rennes au dernier trimestre 2015. Au 1er trimestre 2025, il atteint 3 590 €. Dans le même temps, la capitale bretonne a gagné 10 000 habitants (50 000 pour la métropole). La collectivité est confrontée à un double défi : construire pour accueillir les nouveaux arrivants et assumer les phénomènes de décohabitation, qui pèsent aussi sur l’offre de logements. Tout en limitant la fracture sociale.
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En 2020, Nathalie Appéré promettait de construire « entre 1 500 et 2 000 logements par an ». C’est chose faite. Malgré le trou d’air lié à la crise sanitaire, 1 919 logements par an ont été livrés en moyenne.
Quid des loyers ?
Pour sortir de la « machine à exclure », la majorité sortante promettait d’utiliser « tous les moyens à (sa) disposition pour limiter les dynamiques spéculatives et l’augmentation des prix immobiliers ». Comment ? En mettant notamment en œuvre le « plafonnement des loyers ».
Résultat ? La demande auprès de l’État est, pour le moment, restée « sans suite », selon la Ville, malgré le classement de la Métropole en zone tendue – condition pour bénéficier du dispositif – en juin 2024. En revanche, la Ville poursuit le loyer unique depuis 2018. Le dispositif permet d’avoir un loyer identique dans un logement social quelle que soit sa localisation.
L’astuce du BRS
Mais l’outil fétiche de la Ville pour endiguer la spéculation -qui n’était pas inscrit spécifiquement dans le programme électoral- est la généralisation du Bail réel solidaire (BRS) sur le foncier public. Il permet aux ménages de devenir propriétaires en achetant uniquement le bâti.
Le terrain reste propriété de la collectivité. 1 700 logements -sur les 5 000 construits par an dans la Métropole- le sont en BRS. Le dispositif permet d’économiser entre 16 et 44 %, selon le niveau de revenus, par rapport aux prix du marché.
