Alors que l’épidémie de chikungunya est en passe de se stabiliser à un niveau élevé sur l’île de la Réunion, trois cas importés ont été déclarés à travers la Corse depuis le début de l’année et à ce jour, « d’autres signalements sont en cours d’analyse », indiquent les services de l’Agence régionale de santé (ARS) de Corse.

Après cinq années d’absence, le virus du chikungunya transmis par le moustique tigre refait surface à l’échelon local. « Des cas importés avaient été signalés en 2020. Toutefois, aucun cas autochtone de chikungunya n’a été recensé en Corse depuis 2018 », complètent les autorités sanitaires.

Une surveillance accrue des pièges pondoirs

Une dernière donnée qui rassure mais qui n’exclut pas l’inattendu. Dans ce contexte, l’ARS de Corse a notamment renforcé sa vigilance sur l’insecte par qui le mal advient.

« Les pièges pondoirs sont très surveillés, aucun moustique Aedes n’a été retrouvé. À ce jour, aucune activité notable du moustique tigre n’a été observée », relève-t-on.

En parallèle, comme chaque année, une « campagne de sensibilisation des professionnels de santé est menée à l’approche du 1er mai, qui marque le début de la surveillance renforcée des arboviroses comme le chikungunya mais aussi la dengue et le virus zika ».

Les recommandations sont claires : signaler tout cas suspect importé et prévenir le risque de transmission en demandant aux patients, entre autres, de porter des vêtements couvrants, d’utiliser des répulsifs et d’éviter les piqûres de moustiques pendant sept jours suivant l’apparition des symptômes.

En règle générale, le « chik » dont le délai d’incubation varie de deux à dix jours, se manifeste par des douleurs au niveau des articulations notamment des poignets, des chevilles, des genoux.

Maux de tête, éruptions cutanées et fièvre

À cela, viennent s’ajouter des maux de tête, de la fièvre, une conjonctivite ainsi que des éruptions cutanées et dans certains cas, plus rares, des saignements du nez et des gencives.

Les voyageurs en partance pour la Réunion ont la possibilité de se rapprocher des centres de vaccination internationale d’Ajaccio ou Bastia.

Ceux qui rentrent de l’île de l’océan Indien, quant à eux doivent, en cas de symptômes, limiter la prolifération des moustiques près de chez eux en évitant toute eau stagnante, en protégeant leur domicile grâce à des moustiquaires, répulsif et autre climatisation.

Tout cas suspect de chikungunya donnera lieu à un test de type PCR ou une sérologie. Le patient sera également contacté par les autorités sanitaires afin de procéder à une évaluation du risque.

Dans un contexte de forte activité des moustiques, les autorités sanitaires rappelleront au patient l’importance de mesures de « gestion précoce des moustiques ».

Dans la foulée, la confirmation du cas entraîne « la mobilisation des services de lutte antivectorielle », selon la formule de l’ARS de Corse.