L’artiste de 29 ans, passionné d’art contemporain, sera récompensé par le musée des Abattoirs après le succès de son exposition Le musée imaginaire d’Oli en début d’année.
Le rappeur Oli poursuit son aventure artistique. En parallèle de ses concerts aux quatre coins du monde, la moitié du groupe fraternel Bigflo et Oli s’est attelé à l’art contemporain avec l’ouverture, entre décembre 2024 et mai 2025, de son exposition Le musée imaginaire d’Oli aux Abattoirs de Toulouse. Après avoir rencontré un large succès critique et attiré plus de 115 000 visiteurs, le musée a décidé d’introduire de façon pérenne une œuvre du rappeur dans ses Collections Nationales d’Art Contemporain.
Sur les réseaux sociaux, l’interprète des tubes Dommage et Comme d’hab s’est réjoui de voir l’un de ses rêves devenir réalité. « C’est un honneur », a-t-il écrit, sans dévoiler de quelle œuvre il s’agissait. « Un clip et un texte conservé dans le patrimoine public français aux côtés d’œuvres mythiques qui traverseront le temps… quelques souvenirs que je n’avais pas partagé avant d’annoncer la suite », a-t-il simplement ajouté à son message.
Exposition éclectique
Pendant plusieurs mois, le rappeur Olivio Ordoñez a exposé dans sa cité natale ses « propres installations artistiques » et celles des « ami(e)s et des artistes [qu’il] admire », détaille le musée des Abattoirs. Il pouvait aussi piocher dans une cinquantaine d’œuvres de la réserve de l’institution, parmi lesquelles celles d’Andy Warhol, César, Keith Haring, Pierre Soulages, JR, Bianca Bondi, ou encore Jacques Villeglé, Claude Nougaro et l’auteur de bande dessinée Zep.
Il y a un an, l’artiste se disait « passionné d’art depuis tout petit » et évoquait un « projet est fort et symbolique pour [lui] ». Avec Le musée imaginaire d’Oli, il a pu mettre en lumière « les thèmes qui sont chers au duo et qui sont régulièrement évoqués dans leurs chansons, font rimer la famille, l’enfance et l’attachement à Toulouse avec le multiculturalisme », explique le musée.
Le rappeur Booba en majesté à Paris La Défense Arena
En mai dernier, la fin de l’exposition a été célébrée avec une soirée de clôture réunissant quelques grands noms de la scène musicale. Parmi eux, les DJ’s Cut Killer, Veekee et Jiddybruh, ainsi que le chanteur pop aux influences funk et électro, Julien Granel. Sur les réseaux sociaux, Oli a partagé un dessin sur lequel il explique qu’« un rappeur qui fait de l’art contemporain, c’est mieux qu’un artiste contemporain qui fait du rap ».