La « tempête électromagnétique » n’est pas terminée. Et la nuit prochaine, entre mercredi et jeudi, de nouveaux faisceaux dansants devraient encore illuminer le ciel, spécifiquement dans le nord de la France. Les habitants de Paris et d’Île-de-France auront-ils aussi droit au spectacle des aurores boréales, habituellement réservé aux pays nordiques ?
En tout cas, les conditions sont réunies. L’activité solaire est soutenue depuis plusieurs jours, et a provoqué mardi une importante éruption de particules qui, une fois en interaction avec le champ magnétique de la Terre, donnent naissance à ces aurores boréales rarement visibles sous nos latitudes.

Et ce n’est pas fini : les dernières prévisions « s’attendent à un nouveau pic d’activité pour la soirée du mercredi 12 novembre 2025 », rapporte le site Météo-Villes. Et d’expliquer : « Le KP index, qui mesure l’activité géomagnétique terrestre, devrait de nouveau atteindre 8 (sur une échelle de 9) dès le début de soirée ». Autre élément favorable : les cieux nocturnes devraient rester dégagés la nuit prochaine.
Fuir les lumières de la ville
Alors, a-t-on une chance de pouvoir profiter de ces magnifiques lumières depuis son balcon parisien ? Disons-le clairement : dans la capitale, il sera difficile, voire impossible, de s’émerveiller devant un ciel zébré de rouge, de jaune ou de vert. Tout simplement parce que les lumières de la ville sont trop présentes, et qu’il faut un ciel sombre pour pouvoir observer le phénomène. De manière générale, il faut éviter les grandes agglomérations et leur pollution lumineuse.
Reste que la région Ile-de-France compte de nombreuses zones plus isolées et moins éclairées, des champs, des villages, des massifs forestiers… Pour preuve la nuit dernière, plusieurs chanceux ont pu observer les aurores boréales depuis le Val-d’Oise, l’Oise, la Seine-et-Marne…
Il faut donc s’éloigner des centres, chercher l’obscurité et regarder vers le nord pour avoir une chance de capter ces lumières. Inutile de mettre son réveil à 3 heures du matin : elles peuvent apparaître dès la tombée de la nuit.
Les spécialistes de l’observation préviennent cependant : n’imaginez pas vous extasier devant un festival de lumières fluo car à l’œil nu, il est possible que les aurores boréales vous paraissent bien timides. C’est votre téléphone ou appareil photo qui va fixer leurs couleurs, si vous prenez bien soin de le stabiliser au moment de déclencher la prise de vue.