« Utopique ». Voilà comment les médias ukrainiens parlent des chances de première place de leur équipe nationale dans le groupe D. Pourquoi ? Parce que même si elle venait à créer une immense surprise au Parc des Princes ce jeudi, l’Ukraine posséderait logiquement une moins bonne différence de buts que la France, ce qui l’obligerait ensuite à battre l’Islande, tout en comptant sur un faux-pas des Bleus en Azerbaïdjan. Un scénario hautement improbable, qui fait croire aux Ukrainiens qu’un nul à Paris serait « l’hypothèse la plus optimiste ».
Car il permettrait aux hommes de Sergueï Rebrov d’aborder la dernière journée contre l’Islande en position de force en vue d’un ticket qualificatif pour les barrages du mois de mars. Un match plus important ? À entendre les médias ukrainiens, mercredi dans le sous-sol du Parc, on se demande si certains ne voudraient pas voir aligner une équipe bis ce jeudi pour garder les meilleurs joueurs au chaud pour une éventuelle « finale pour la deuxième place » dimanche.
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« Nous n’avons pas peur »
Ce qui, du point de vue ukrainien, serait déjà un formidable exploit au regard de son passé (une seule participation à la Coupe du monde, en 2006) et de son présent, avec un quotidien chamboulé par la guerre depuis trois ans et demi. « Nous savons que nous aurons en face de nous des joueurs de très haut niveau, mais nous n’avons pas peur », clame le latéral d’Everton Vitaliy Mykolenko, qui fera office de taulier en l’absence de l’avant-centre Artem Dovbyk, blessé le week-end dernier avec la Roma.
D’autres cadres sont sous la menace d’une suspension, ce qui pourrait tenter Rebrov de ne prendre aucun risque dans sa composition de départ. « Je sais que tous les joueurs présents se donneront à fond pour défendre l’honneur de notre pays », préfère répondre l’ancien joueur de Tottenham, visiblement au cœur d’un vrai dilemme…