Un ciel lumineux aux couleurs parfois vert, orange ou violet, voici ce qu’il sera possible de voir en Bretagne ce mercredi soir. Ces aurores boréales sont souvent spectaculaires mais pour assister à ce spectacle dans le ciel il est nécessaire de remplir certaines conditions.

« Cette tempête géomagnétique elle se produit au-dessus de l’atmosphère donc nous, en fait, tous les nuages qui nous séparent des aurores boréales viennent perturber le phénomène, explique Steven Tual, météorologue pour Temps Breton. Pour cette nuit, ce qui va nous permettre de les observer, c’est s’il y a une couverture nuageuse ou non. Sur l’ouest de la Bretagne, la couverture nuageuse sera quasiment totale, donc il y a très peu de chances de les apercevoir. À l inverse, pour l’est de la Bretagne, donc en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique, peut-être un peu sur les Côtes d’Armor, on aura un ciel plus dégagé, donc probablement plus de possibilité d’avoir une nuit claire. »

La nuit dernière entre 3 h et 5 h du matin, les prémices de ce phénomène ont été observées près de Lannion et Guingamp. « Les conditions restent favorables pour observer à nouveau des aurores boréales en début de nuit prochaine. Le pic est attendu entre 19 h et 22 h selon la Noaa (National Oceanic and Atmospheric Administration) », précise Steven Tual.

Visible en direction du nord

Cependant, il ne faut pas s’y prendre n’importe comment pour avoir la chance d’immortaliser le moment. « Le deuxième paramètre qu’il faut bien prendre en compte c’est que ces aurores boréales sont visibles seulement en direction du nord », indique le météorologue breton.

En plus de bien positionner sa boussole, il faut « éviter les pollutions lumineuses parce qu’il ne sera déjà pas simple de les observer à l’œil nu. Un appareil photo a tendance à beaucoup mieux capter cette lumière. » La capitale bretonne ne sera donc pas l’endroit idoine. Il est conseillé de privilégier une hauteur, un lieu dégagé, pour augmenter la possibilité de voir l’horizon.

Ce phénomène classé G4 par la Noaa est plutôt rare. « Ces phénomènes qui peuvent être visibles à nos latitudes, ce n’est pas non plus si fréquent », précise Steven Tual. Une tempête géomagnétique de niveau G5, la classification maximale, avait eu lieu en octobre 2024 en Bretagne.