La Nation attaquée, c’est évidemment place du Peuple, à Saint-Étienne, que les premiers messages de paix ont fleuri. Dès le samedi 14 novembre, des mots manuscrits, mais aussi dessins et poèmes, ont commencé à apparaître. Accrochés avec des pinces à linge sur un fil, les passants ont pu exprimer leur soutien avec les victimes de l’attentat de la veille.
Au pied des marches de l’hôtel-de-ville stéphanois, un second mémorial a surgi. Ici, les mots étaient éclairés par des bougies. Leur gardien se nommait Marius. À 58 ans, l’homme proposait des bougies gratuites aux passants et veillait sur le lieu. Les archives municipales ont numérisé et rendu accessible tous ces messages sur son site.
Une minute de silence dans le département
Le lundi 16 novembre, second jour de deuil national, une minute de silence est organisée à midi dans les communes.
La Loire ne manque pas à l’appel et plus de 2 000 personnes se recueillent sur la place de l’Hôtel-de-Ville. À Roanne, ils sont 2 500 à répondre à l’appel, 600 à Firminy et 300 à Saint-Chamond.
Les autres communes du département ne sont pas en reste et des rassemblements ont aussi lieu à Montbrison, Saint-Paul-en-Cornillon, Fraisses, Bourg-Argental, Rive-de-Gier, La Grand-Croix ou encore Saint-Pierre-de-Bœuf. Derrière une banderole noire « Pray for Paris », l’ASSE s’est, elle aussi, recueillie lors d’une minute de silence avant d’entonner une Marseillaise.
La veille, une cérémonie œcuménique avait eu lieu dans La Grande Mosquée Mohammed VI stéphanoise, où des citoyens musulmans avaient témoigné de leur « compassion pour les victimes » et leur « solidarité contre le terrorisme aveugle. ». Et si les drapeaux tricolores ont fleuri aux fenêtres durant cette période, l’un a flotté plus haut que les autres. Un habitant stéphanois a vu les choses en grand en allant planter un drapeau bleu blanc rouge au sommet d’un crassier.