Publié le
12 nov. 2025 à 19h32
Un nouvel acteur s’invite dans la course au Capitole 2026. L’organisation d’extrême-gauche Révolution Permanente annonce en ce mois de novembre 2025 se présenter pour la première fois aux élections municipales à Toulouse, afin de « faire entendre la voix des travailleurs, de la jeunesse et des quartiers populaires ». Une salariée de l’aérospatiale mènera sa liste.
Haro sur le maire « converti au macronisme »
« Jean-Luc Moudenc présente un bilan désastreux pour les travailleurs et les classes populaires », selon Révolution Permanente, qui estime que « depuis 2014, la politique de cet ex-LR converti au macronisme consiste à appliquer à la lettre les politiques austéritaires de destruction des services publics, de gentrification du centre-ville et de cadeaux aux grandes entreprises, et en particulier à Airbus ». Regrettant « les coupes budgétaires importantes appliquées aux bibliothèques municipales, aux crèches et aux écoles primaires », le parti trotskyste estime que « le maire préfère le financement massif de sa politique du tout-sécuritaire ».
Il observe d’ailleurs que « dans ce début de campagne, les axes présentés par le maire sortant démontrent qu’il entend poursuivre et accentuer cette politique » et regrette « le maintien du jumelage Toulouse – Tel Aviv », qui témoigne selon le mouvement d’un « soutien indéfectible à la politique génocidaire d’Israël en Palestine ».
Vanessa Pedinotti, tête de liste de Révolution Permanente
La liste sera menée par Vanessa Pedinotti, 39 ans. Militante syndicale et salariée dans l’aérospatiale à Toulouse, elle est ingénieure en recherche et développement. « Dans son entreprise, elle a mené de nombreuses luttes sur les conditions de travail, les salaires ou la question des violences sexistes et sexuelles », indique le parti révolutionnaire.
Elle a été de toutes les batailles, des gilets jaunes à la grève contre la réforme des retraites en passant par la lutte contre le génocide en Palestine.
Révolution Permanente
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Vanessa Pedinotti sera épaulée par Léo Loubieres, bibliothécaire à la mairie de Toulouse, dépeint comme « l’un des visages de l’opposition à la politique austéritaire et aux coupes budgétaires de Jean-Luc Moudenc dans les services publics, la culture et la vie associative toulousaine ». Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, où elle appelle à « dégager Moudenc », la candidate donne le ton de sa campagne.
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Une gauche « de combat, anticapitaliste et révolutionnaire »
« Cette liste a pour objectif de proposer une réponse radicale aux attaques de la droite, de l’extrême droite, et de tous les alliés du gouvernement », avance Révolution Permanente, qui n’entend pas rejoindre la France insoumise, contrairement à ses ex-alliés du NPA, qui s’apprêtent à le faire.
« Contrairement à François Piquemal (LFI) qui appelait il y a quelques mois encore à une alliance avec le PS de François Briançon et Carole Delga », fustige la tête de liste, « nous n’avons aucune confiance dans les alliances avec la gauche institutionnelle qui ne cesse de trahir les classes populaires ».
Vanessa Pedinotti portera dans ces élections la voix d’une « gauche de combat, anticapitaliste et révolutionnaire ».
Un premier meeting avec le porte-parole national du mouvement
Cette liste organise un meeting de lancement, mardi 18 novembre, à 19 heures à la salle Barcelone. Outre Vanessa Pedinotti et Léo Loubatières, d’autres figures du mouvement seront présentes, notamment Anasse Kazib, cheminot et porte-parole national de Révolution Permanente, qui avait échoué à recueillir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la Présidentielle de 2022. Également annoncée : Rozenn Kevel, une ancienne salariée de Chronodrive à Toulouse, qui avait été licenciée en raison, estimait-elle, de son militantisme féministe dans l’entreprise.
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