Le Royaume-Uni a désigné jeudi un site dans le nord du Pays de Galles pour l’implantation de sa première centrale nucléaire à petit réacteur modulaire (SMR), poursuivant ainsi ses ambitions d’expansion de l’infrastructure nucléaire nationale, malgré des critiques émanant des États-Unis.

Le gouvernement britannique avait annoncé en juin un investissement de 2,5 milliards de livres sterling (3,36 milliards de dollars) dans les SMR, des installations moins coûteuses et plus rapides à construire que les centrales nucléaires traditionnelles de grande taille. Cette initiative vise à renforcer la sécurité énergétique du pays tout en contribuant à l’atteinte des objectifs climatiques.

Le choix de Wylfa, sur l’île d’Anglesey dans le nord du Pays de Galles, comme site du premier SMR, a été vertement critiqué par l’ambassadeur américain, via un communiqué inhabituellement ferme publié à la veille de l’annonce officielle.

Les États-Unis militaient pour un projet de grande ampleur à Wylfa, qui abritait déjà une ancienne centrale nucléaire, mise à l’arrêt en 2015.

Selon le gouvernement britannique, l’expansion du parc nucléaire pourrait également inclure la construction d’une nouvelle centrale de grande taille. À cet effet, il a chargé l’entreprise publique GB Energy-Nuclear d’identifier un site adapté pour un tel projet d’ici l’automne 2026.

En juin, l’exécutif avait déjà retenu un modèle de SMR développé par Rolls-Royce.

Les nouveaux mini-réacteurs devraient fournir de l’électricité à l’équivalent de 3 millions de foyers et générer jusqu’à 3 000 emplois locaux pendant la phase de construction, avec une connexion prévue au réseau électrique dans les années 2030.

Actuellement, deux grandes centrales nucléaires sont en cours de construction au Royaume-Uni : Hinkley Point C dans l’ouest de l’Angleterre, et Sizewell C dans l’est du pays.

(1 dollar = 0,7451 livre)