Guillaume Lamas, directeur de l’Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL), explique comment l’ensemble philharmonique a collaboré avec la chanteuse Zaho de Sagazan.

À Paris, Zaho de Sagazan était accompagnée par l’orchestre national d’Ile-de-France, à Lyon, par l’orchestre de Lyon. À Nantes, ce sera par l’ONPL, ce jeudi et vendredi. Une fierté ? Un honneur ?

C’est une envie de longue date. Et une satisfaction d’avoir réussi cette collaboration qui nous tient à cœur. Nous avons envisagé cette collaboration depuis près de deux ans, quand Zaho de Sagazan a manifesté son souhait de proposer un spectacle avec orchestre qui puisse être diffusé dans toute la France.

Est-il plus facile de jouer La symphonie n° 5 de Beethoven ou La symphonie des éclairs de Zaho de Sagazan pour les musiciens de l’ONPL et comment se préparent-ils ?

Ils ont choisi le métier de musicien d’orchestre pour interpréter principalement le répertoire philharmonique classique, mais notre orchestre est tout à fait en mesure de jouer un répertoire de musique actuelle. La différence pour eux est de s’approprier cet univers musical qui ne leur est pas autant familier. Mais le résultat qu’ils produisent est toujours excellent ! Il y a eu plusieurs répétitions en tutti et beaucoup de travail à la maison pour se préparer individuellement. Puis, juste avant le Zénith, l’orchestre a répété avec l’artiste et le chef d’orchestre Dylan Corlay.

L’ONPL est-il souvent sollicité pour accompagner des artistes contemporains du domaine de la pop ? De telles initiatives peuvent-elles drainer un nouveau public ?

Ce sont souvent des envies communes de collaborations. Comme, la saison dernière, avec Marc Lavoine et un autre projet au festival de Poupet (Vendée) autour des standards du rock anglais avec UK on the rocks.

Selon la dernière étude, 42 % de nos publics ont moins de 50 ans ! Cela s’explique notamment par la diversité des programmes proposés chaque saison et cette attention à toucher la jeunesse qui est notre public d’aujourd’hui et de demain.