Vous êtes-vous déjà demandé combien vous
gagneriez si votre poste était basé à Berlin, Madrid ou
Rome ? Le Medef, lui, s’est posé la question et a mis au point le 4
novembre dernier un simulateur en ligne qui permet en
quelques clics de
savoir combien vaudrait vraiment votre salaire chez nos
voisins européens.
L’objectif de ce calculateur de revenu est de
comparer « le coût du travail en France avec celui de trois
grands pays européens : l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. »,
explique le site de l’organisation patronale française. Avant de
préciser : « À rémunération identique, il
montre ce qu’un salarié percevrait s’il travaillait à Munich,
Bologne ou Barcelone, ainsi que les cotisations sociales supportées
par les entreprises et les salariés. »
Combien vaudrait votre salaire en Allemagne, Espagne ou Italie
?
Et le constat est sans appel : « Les simulations de la
calculette illustrent une réalité structurelle :
le coût du travail en France demeure significativement supérieur à
celui observé en Allemagne, en Italie et en Espagne. » Avant de
préciser : « Si la France appliquait les mêmes niveaux de
prélèvements sociaux que ses voisins, les salaires
nets seraient plus élevés et les coûts salariaux plus
faibles pour les entreprises », souligne le Medef selon Le
Journal des Entreprises, comme le rapporte Capital.
Si vous êtes curieux de savoir combien vous gagneriez à
l’étranger, allez tester la calculette de revenu par vous-même.
C’est très simple. Il suffit tout d’abord de se rendre sur la page du simulateur
et de renseigner le montant exact de votre
salaire. Ensuite, à l’aide d’un curseur, à vous de préciser si
celui-ci est net ou brut et s’il est mensuel ou
annuel. La calculette fait ensuite tout le travail pour vous.
© Shutterstock
Un
simulateur en ligne qui permet de connaître votre salaire en
Allemagne, Espagne ou Italie pour le même job.
Salaire en France vs voisins européens
Elle détaille la part des cotisations
salariales puis patronales,
mais aussi le coût total que vous représentez pour l’entreprise et
surtout, elle révèle le salaire que vous toucheriez si vous étiez
en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne. Concrètement,
pour un salarié touchant un salaire net de 2 000 euros par mois en
France, soit 2500 euros bruts, les cotisations salariales dont la
part est de 20 % représentent 500 euros, tandis que les
cotisations patronales (23,6 %) sont de
590 euros. Au total, ce salarié coûte 3 090 euros par mois à
l’entreprise.
Maintenant, quel serait le revenu de ce
salarié s’il travaillait en Allemagne, en Italie ou en Espagne
? C’est là que la calculette de revenu entre en scène. En
partant du salaire brut français susmentionné, c’est-à-dire 2 500
euros, elle calcule automatiquement le salaire net, mais aussi le
coût réel pour l’entreprise pour chaque pays.
©
Shutterstock
Combien
gagneriez-vous pour le même poste en Allemagne, en Italie ou en Espagne ?
Un simulateur qui révèle votre salaire
si vous travailliez en Allemagne, Espagne ou Italie
Ainsi, si ce salarié travaillait en Allemagne,
il toucherait un salaire net de 1 975 euros net par mois pour un
coût total de 3 063 euros pour l’entreprise, soit 0,9 % de moins par rapport à la France. En
Italie, le même poste rapporterait 2
270 euros net par mois, avec un coût total de 3 275 euros pour
l’employeur, soit 6 % de plus par
rapport à la France. Enfin, en Espagne, ce salarié
gagnerait 2 338 euros net pour un coût total de 3 302 euros pour
l’entreprise, soit 6,9 % de plus
qu’en France.
Cet exemple illustre donc
les écarts existants entre les salaires nets et le coût du
travail selon les différents pays européens. Il permet d’avoir une
vue plus claire sur les différences de pouvoir
d’achat pour les salariés et les charges pour les
entreprises. En effet, l’objectif derrière ce simulateur est clair,
comme le précise le Mouvement des entreprises de France dans un
communiqué publié sur son site : « En rendant ces
comparaisons accessibles à tous, le
Medef souhaite nourrir une réflexion
objective sur le coût du travail et contribuer à un débat
éclairé sur la compétitivité et le pouvoir d’achat. »