Ce jeudi, Hassen Hammou était jugé par le tribunal correctionnel de Marseille pour corruption de mineur. Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à son encontre.

Au terme d’une audience de plus de trois heures, le procureur de la République a requis une peine de 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Hassen Hammou, convoqué ce jeudi devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Marseille. Celui qui a été élu en octobre chef de file des écologistes pour les prochaines municipales à Marseille est accusé de «corruption de mineur par un moyen de communication électronique», soit une incitation d’un mineur par un majeur utilisant un moyen de communication électronique à commettre un acte de nature sexuelle. Le parquet a également requis une interdiction d’exercer une profession en lien avec les mineurs.

Le militant écologiste, membre du bureau exécutif du parti, est accusé d’avoir pris contact et échangé avec au moins un adolescent sur les réseaux sociaux et le site controversé de discussion Coco. La mère d’un adolescent âgé de 16 ans au moment des faits a porté plainte contre Hassen Hammou. Cette plainte avait été révélée par La Provence quelques jours seulement après l’élection de ce dernier en tant que chef de file des Verts, conduisant à sa mise en retrait.


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Huis clos

L’audience s’est tenue à huis clos à la demande de la partie civile, qui a justifié cette requête souhaitée par son client mineur et sa mère compte tenu «de la nature des faits et d’une presse très importante». «Les faits sont constitués et Monsieur Hammou a clairement sollicité des rapports sexuels avec deux mineurs via le site Coco, accuse Mabouyou Diouf, président de l’association famille enfant partage solidarité (Afepas), partie civile dans ce dossier. Ce monsieur Hammou a parlé de tarifications quant à sa sollicitation de relations sexuelles avec les mineurs avant leurs rencontres.»

«Nous avons remarqué ces tergiversations, les renversements de tendance et aussi ses manques de collaboration avec la police puisqu’il a dissimulé l’un de ses téléphones portables et a refusé de répondre à beaucoup de questions, poursuit-il. Sa mauvaise foi semble manifestement établie.» «Nous attendons le délibéré qui aura lieu le 16 décembre à 14 heures, a déclaré à la sortie de l’audience l’avocat de la partie civile, Me Cyril Ammar. Toute déclaration serait parfaitement prématurée, aussi bien sur la culpabilité que sur tout le reste. Nous attendons la décision.»

Pour Mabouyou Diouf, Hassen Hammou avait connaissance de l’âge de ces jeunes garçons car, selon lui, l’un des adolescents avait indiqué qu’il avait 14 ans sur son profil en ligne. Dès la révélation de la plainte, Hassen Hammou a toutefois contesté à de nombreuses reprises dans la presse les faits qui lui étaient reprochés. «La relaxe de Monsieur Hammou a évidemment été plaidée en l’état de ce dossier et nous attendons désormais le délibéré du 16 décembre», a indiqué au Figaro l’un des avocats du militant écologiste, Me Jean Boudot.