Un prêtre qui a exercé en Centrafrique et au Maroc, jusqu’en 2024, est soupçonné d’agressions sexuelles, a révélé le parquet de Saint-Étienne dans un communiqué de presse.

Aujourd’hui âgé d’une soixantaine d’années, l’homme vit dans la Loire. Il aurait rencontré et agressé ses victimes dans le cadre de l’assistance qu’il apportait à des migrants au Maroc, entre 2020 et 2024.

L’affaire est partie d’une enquête menée par l’archevêché de Rabat, qui l’a transmise au Parquet de Saint-Étienne. C’est une ONG qui aurait dénoncé ces faits, qui se seraient déroulés à Casablanca et Rabat, aux autorités judiciaires marocaines.

Le prêtre a été entendu par les services de police ligériens et a affirmé que ces actes sexuels étaient toujours librement consentis.

Une enquête préliminaire ouverte

Le Parquet de Saint-Étienne a ouvert une enquête préliminaire pour « agressions sexuelles sur majeurs et mineurs de plus de 15 ans par personne ayant autorité du fait de sa fonction ».

Le ministère public complète : « Dans la mesure où ces éléments sont trop imprécis et non soumis à la contradiction, le parquet a rédigé une demande d’entraide pénale internationale auprès du Maroc afin d’obtenir plus d’informations. »

Ce prêtre n’a aucun lien avec le diocèse de Saint-Étienne

De son côté, le diocèse de Saint-Étienne affirme être au courant de la présence de ce prêtre à Saint-Étienne mais ce dernier dépend du diocèse de Rennes.

La raison de son installation, en septembre 2024, à Saint-Étienne est simple : assigné à résidence par le diocèse de Rennes, il lui fallait trouver un lieu d’hébergement le temps que le dossier soit instruit. Et c’est une communauté stéphanoise, avec l’autorisation de l’évêque de Saint-Étienne, qui l’a accueilli.

Le diocèse stéphanois précise que ce prêtre a l’interdiction de mener des activités pastorales.