Le tatouage recouvre son dos. Jesse Hughes, le leader des Eagles of Death Metal, le groupe qui jouait au Bataclan le 13 novembre 2025, s’est fait tatouer, comme le révèle TF1, le blason de la Ville de Paris accompagné de sa célèbre devise, « Fluctuat nec mergitur ».

« Cette phrase latine résume tout pour moi. Il est battu par les flots mais ne sombre pas », explique le chanteur, de passage à Paris pour assister aux commémorations.

Le tatouage, dessiné à l’occasion des 10 ans du 13-Novembre, comportera quatre couleurs lorsqu’il sera terminé.

Et si Jesse Hughes ne veut plus penser aux terroristes, il assure qu’il n’oubliera jamais les 90 victimes tuées le 13 novembre 2015 au Bataclan: « ils méritent, ils ont gagné le droit qu’on se souvienne d’eux ». Il se dit « très reconnaissant envers (ses) frères et sœurs parisiens ». « Et je suis très reconnaissant envers chaque personne qui était présente cette nuit-là. »

« Je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi fort qu’avec les Français », dit-il également dans un long entretien avec le journaliste du Point, Jérémy Maccaud, lui aussi au Bataclan ce soir-là.

Il y raconte sa lente reconstruction et les nombreux témoignages d’amour et de soutien qu’il a reçus de la part de rescapés, de fans français, mais aussi de gens qui ne le connaissaient pas, comme cette septuagénaire, croisée au Hellfest. « Une petite vieille de la campagne française, qui ne me connaît ni d’Ève ni d’Adam, est venue me montrer son soutien », s’émeut-il.

Rejouer au Bataclan

« J’ai beaucoup appris des fans français. J’ai appris le pardon, l’acceptation, la résilience, le fait de se relever, de ne jamais laisser les méchants gagner », dit-il encore.

Il assure aussi vouloir revenir jouer au Bataclan. Absent du concert de réouverture de la salle, le 12 novembre 2016, avec Sting et Ibrahim Maalouf, en raison de différentes polémiques, Jesse Hughes n’a jamais rejoué au Bataclan depuis le 13 novembre 2015.

« Oui, je viendrai rejouer là-bas à la seconde où ce sera possible. Tous ceux qui étaient là ce soir-là m’ont soutenu. Bien sûr que j’y retournerai », déclare-t-il au Point.

Article original publié sur BFMTV.com