1 Assurer 1,2 million de kilomètres de bus en plus… surtout autour de Rennes

Si le contrat de Délégation de service public (DSP) avec la société Keolis a permis de passer de 84 millions de voyages en 2017 à 110 millions en 2025, la nouvelle DSP, toujours avec Keolis, a pour ambition de porter ce nombre à 130 millions d’ici 2032. « Aujourd’hui, on assure 26,6 millions de kilomètres de bus à l’année et on va passer à 28,6 millions de kilomètres en 2032, soit une hausse de 1,2 million, détaille Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole à la mobilité et aux transports. Pour cela, 24 bus articulés supplémentaires seront achetés. » L’objectif de Rennes Métropole est de faire passer 100 % de sa flotte de bus en électrique ou au gaz naturel (GNV) d’ici 2032.

Les lignes principalement concernées par cette hausse de l’offre sont celles qui alimentent « les communes des première et deuxième couronnes autour de Rennes, notre préoccupation première lors de l’élaboration de cette nouvelle DSP. L’offre dans ces communes va augmenter de 11 % ».

Ainsi, Orgères aura droit à un nouveau terminus (Prairie), comme Vern-sur-Seiche (Hauts de Gaudon) dont la circulation des bus sera renforcée aux heures de pointe. De même, les lignes express pour Mordelles, Le Rheu et Chartres-de-Bretagne seront ininterrompues durant les vacances scolaires. La connexion de ces communes au métro sera aussi plus forte : Chavagne aura droit à davantage de liaisons depuis le terminus de la ligne B du métro, une nouvelle ligne 36 va voir le jour connecter La Janais à Saint-Jacques Gaîté.

2 À République, que des Trambus

C’est un changement majeur pour tous les habitués du bus dans le centre-ville de Rennes. Place de la République, centre névralgique où passent de nombreuses lignes toute la journée, va voir les bus disparaître pour laisser la place aux différentes lignes de Trambus, dont les mises en services vont s’étaler de 2027 à 2030. « 90 000 voyages par jour seront assurés par les Trambus d’ici 2030, comme la ligne B du métro ».

Ce qui ne sera pas sans effets sur les rues et places environnantes. « Comme République sera réservée aux trois lignes de Trambus qui y passeront, les places de Bretagne et Pasteur vont voir passer davantage de bus, explique Matthieu Theurier. La place Charles-de-Gaulle sera dédiée aux lignes de l’ouest de la métropole et la gare sera un pôle de passage important, notamment pour les lignes Chronostar qui seront ainsi connectées à la gare et aux deux lignes de métro ».

Place de Bretagne, des aménagements seront nécessaires pour absorber ce nouveau flux, alors que la voiture y est également très présente. « La circulation routière a baissé de 20 % dans l’intra-rocade ces dernières années, réaliser ces aménagements dans deux ou trois ne devrait pas être source de grands bouleversements », estime l’élu écologiste.

3 L’offre sur le métro étendue

Le lancement de la ligne B en septembre 2022 a été la grande nouveauté de la DSP en cours. Une mise en service « qui a connu des soubresauts », admet Matthieu Theurier, en témoigne l’arrêt de la ligne pendant sept mois en 2024, et les arrêts intempestifs depuis en raison de l’usure prématurée d’une pièce. Pour les années à venir, l’objectif sera, d’abord, « de fiabiliser le matériel ».

Mais aussi de renforcer l’offre de service sur les deux lignes. Sur la ligne A, des travaux sont en cours pour permettre d’augmenter la fréquence et passer, avec l’arrivée de sept nouvelles rames, à un métro toutes les 1,12 minute en 2028. Sur la ligne B, « les rames seront réaménagées pour augmenter la capacité de 5 % en 2028 ». À partir de septembre 2026, les premiers départs sur cette ligne seront avancés à 6 h le dimanche (au lieu de 7 h 15), « pour s’adapter aux personnes qui travaillent en décalé, notamment dans le secteur hospitalier ».

4 Le service VéloSTAR sera 100 % électrique et va sortir de Rennes

Le service VéloSTAR va bénéficier « d’une évolution importante », argue Matthieu Theurier. « Les VéloSTAR en libre-service arrivent à obsolescence en 2028 et on a fait le choix d’une flotte de vélos 100 % électriques ».

Les 55 stations existantes à Rennes seront maintenues, « mais avec l’électrique, on peut allonger les trajets ». L’idée : créer 17 nouvelles stations dans les quatre communes dites du Cœur de métropole : Chantepie, Saint-Grégoire, Cesson-Sévigné, Saint-Jacques-de-la-Lande.

5 Plus d’agents de sécurité sur le réseau

Avec cette nouvelle DSP, le nombre d’agents de sécurité sur le réseau STAR va augmenter de 15 %, et « passer d’un peu moins de 20 agents à 34. Jusqu’ici, ces agents sont présents essentiellement le soir pour la fermeture des stations de métro. Là, l’idée est d’avoir davantage de présence en journée. On a constaté plus de faits graves sur les personnels, ce qui n’est pas acceptable ».

Une mesure qui s’accompagne d’une hausse des contrôleurs. Ils seront 89 dans les années à venir, contre 77 en 2025.