Il vient à peine de changer de casquette, Jean Castex. Mais l’ancien patron de la RATP, passé à la tête de la SNCF il y a peu, n’a pas modifié la méthode et encore moins la forme et le style ; directs. Pour son premier déplacement en région, il a choisi Auvergne Rhône-Alpes et plus précisément Lyon Part-Dieu, où il se trouvait ce jeudi.

« Auvergne Rhône-Alpes est une région qui compte beaucoup pour la mobilité »

L’ex-Premier ministre a visité, aux côtés de Fabrice Pannekoucke, président LR de la Région, le centre régional de sécurité dans les transports.

Ce site névralgique, financé par Auvergne Rhône-Alpes, piloté par SNCF Gares et Connexions, permet de prendre le pouls et de sécuriser 132 gares régionales et leurs abords, grâce à 2 400 caméras. Le dispositif, qui compte 13 agents de la sûreté ferroviaire, agissant en interaction avec les polices nationale et municipale, la gendarmerie, n’a pas manqué d’attirer l’attention du nouveau PDG. « J’avais annoncé que je serais un président de la SNCF qui parcourrait inlassablement la France. Auvergne Rhône-Alpes est une région qui compte beaucoup pour la mobilité. Ce centre régional pour la sécurité est un outil exemplaire. La sécurité dans toutes ses dimensions est une des priorités pour notre groupe. La base, c’est le recours à la vidéoprotection. »

Une vidéoprotection qui est ici déployée dans 126 rames TER et qui pourrait se développer davantage dans le futur, en lien avec le déploiement de nouvelles rames. Elle présente aussi pour le dirigeant un intérêt dans la visualisation des bagages abandonnés et oubliés ; une « véritable plaie » selon Jean Castex, « c’est une des premières causes de retard dans les trains ».

« Creuser des pistes complémentaires »

Et d’ajouter : « Entre la RATP et la SNCF, deux entreprises cousines, je retrouve beaucoup de problématiques, en particulier celles-là ». Il s’agit pour lui de « creuser des pistes complémentaires » et d’avoir « un recours plus efficace encore à la vidéoprotection ». « Derrière tout cela, il y a des moyens humains », a renchéri Fabrice Pannekoucke avant d’évoquer une délibération à venir, pour potentiellement permettre de « faire appel à la réserve de la police nationale ».